Censure

Les travaux sur le pont Kaaka : Les explications du directeur adjoint des routes nationales

Depuis trois (3) semaines, des travaux sont entamĂ©s sur le Kaaka. Les travaux qui, aux yeux de maints observateurs sont prĂ©maturĂ©s car selon eux, il est inconcevable qu’un ouvrage rendu Ă  l’Etat GuinĂ©en le 17 juin 2017 prĂ©sente des signes de dĂ©gradation. Eu Ă©gard Ă  ces interprĂ©tations, nos services ont approchĂ© la Direction Nationale des Routes Nationales pour des explications.

Il est tout de mĂȘme important qu’à l’entame de nos Ă©changes, le Directeur National Adjoint nous a rassurĂ©s de la soliditĂ© du pont et de sa capacitĂ© Ă  supporter le trafic.

Lisez :

« Le pont de KAAKA a Ă©tĂ© recouvert par un tapis de bĂ©ton bituminĂ© Ă  la lumiĂšre de la route des voies d’accĂšs qui conduisent au pont  mais il se trouve que cette route-lĂ , doit connaitre des travaux d’envergure c’est-Ă -dire, il y a une reconstitution des caractĂ©ristiques gĂ©omĂ©triques  de la route qu’on doit redresser certains alignements. On doit pouvoir renforcer la route afin que le trafic soit multipliĂ© par trois, donc compte tenu du revĂȘtement  bituminĂ© qui Ă©tait mis sur le pont et trĂšs tĂŽt le constructeur DAÏ NIPPON (donateur Japonais) s’est rendu compte que nos usagers sont trĂšs mauvais gestionnaires du bĂ©ton bituminĂ©.

Un camion qui s’est fait couler les huiles des carters sur ce pont nouvellement rĂ©alisĂ© et tout de suite, le revĂȘtement (bitume) qui Ă©tait lĂ , a commencĂ© Ă  se plisser sur lui-mĂȘme, Ă  se dĂ©grader et plus loin vous en avez beaucoup d’exemples au jour le jour ; le Japon suit ces ouvrages tous les mois depuis la construction, il nous envoie des rapports de contrĂŽle.

Ils ont des reprĂ©sentants ici qui suivent la vie de l’ouvrage,  le comportement de l’ouvrage et le comportement des usagers sur l’ouvrage ; afin de compte, ils se sont aperçus qu’en gardant ce bĂ©ton bituminĂ© Ă  la longue, il va se dĂ©grader et va affecter leur image de marque. Des gens risquent de dire que ces Japonais-lĂ  ne travaillent pas bien, ils n’ont pas voulu cela, ils nous ont proposĂ©s si nous l’acceptons est ce qu’ils peuvent changer le bitume en revĂȘtement rigide c’est-Ă -dire, en bĂ©ton hydraulique, on leur a dit qu’on ne demanderait pas mieux.

DĂ©jĂ , Ă  l’image de Matoto, nous avions eu beaucoup de difficultĂ©s, il a fallu que le dĂ©partement fasse du ciment, de bĂ©ton hydraulique et  maintenant tout le monde a la paix ;  un peu au rond point de l’aĂ©roport en allant vers le  camp Alpha Yaya, ça Ă©tĂ© la mĂȘme chose.

L’entreprise Guicopres, je me rappelle, elle est venue elle-mĂȘme enlever le bitume pour mettre le bĂ©ton rigide et maintenant on a plus de problĂšme. Alors, on leur a dit si vous le faites, vraiment on ne pourra que saluer la mesure, ils nous ont dit, vous n’aurez pas cinq francs Ă  donner. Le gouvernement GuinĂ©en ne donnera pas cinq francs   et mĂȘme le gouvernement Japonais n’aura plus a intervenir, mais nous dĂ©fendons l’image de marque de notre entreprise parce que s’il y a des incommoditĂ©s dans le trafic, les gens vont dire que c’est DAÏ NIPPON qui a fait ce travail, il a Ă©tĂ© trĂšs mal fait surtout que la route va recevoir un trafic qui va ĂȘtre multipliĂ© par 3 ou par 4. VoilĂ  comment on leur a donnĂ© l’accord et nous avons saisi  les dĂ©partements en charge des transports,  de la sĂ©curitĂ©, de la dĂ©fense nationale et de l’administration du territoire pour les mettre au courant de ce que nous entreprenons  sur ces corrections lĂ©gĂšres sur le pont Kaaka.

La structure du pont n’a rien, elle n’a absolument rien, on aurait pu laisser ce goudron,  peut-ĂȘtre les vĂ©hicules vont en dandinant pour traverser mais le constructeur ne veut pas. Pour mieux dĂ©fendre son image de marque, il ne veut pas qu’on dise que c’est DAÏ NIPPON qui a fait ça, elle travaille partout dans le monde, elle n’a pas eu de telle anomalie. »

Source : La Cellule de Communication du MinistÚre des Travaux publics