Élu le 20 mars dernier, à travers un congrès organisé à Conakry, le nouveau bureau de l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI) a été reçu en audience, ce mardi 16 avril, par le collège de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Au cours de cette rencontre, les membres du nouveau bureau de l’AGEPI ont été officiellement présentés à Dame Martine Condé, présidente de la HAC et aux autres commissaires de ladite institution.
Prenant la parole, le président entrant de l’association des journaux papiers, Alpha Abdoulaye Diallo, est revenu sur la légalité et la légitimité du congrès électif qui l’a porté à la tête de cette structure. « Comme vous le savez, on nous enseigne toujours à respecter l’éthique et la déontologie, ce qui nous conduit également au respect des textes en vigueur en République de Guinée. C’est pour vous dire que nous avons respecté toutes les procédures, comme il se doit. Le congrès a été organisé en présence d’un huissier, l’installation du nouveau bureau également, ainsi que toutes les autres procédures en pareille situation », a-t-il expliqué.
Avant de poursuivre : « Nous sommes aujourd’hui, face à un défi, celui de rassembler tout le monde autour de l’essentiel et rehausser l’image de marque de l’AGEPI, qui est la mère des associations corporatives de la presse privée dans ce pays. Cela dit que l’AGEPI, sous notre mandat, devra retrouver toute la place qu’elle mérite dans l’espace médiatique guinéen. Et dans ce cadre-là, nous avons tendu une main fraternelle aux membres de l’ancienne équipe, afin qu’ensemble, nous puissions mettre de côté les egos, les intérêts personnels, pour continuer ensemble à relever le défi que nous connaissons tous aujourd’hui… Avec le tout numérique, l’édition des journaux a pris un recul, les revenus également des éditeurs est en perpétuelle baisse… Donc, ce défi nous interpelle tous et nous continuons à tendre la main ».
De son côté, Martine Condé a plutôt insisté sur l’organisation intrinsèque de ce domaine de la presse privée guinéenne, car selon elle, « il y a eu trop de bruit autour de cette association ; la preuve, nous avons été saisis par un huissier… Il y a plusieurs associations de presse en Guinée et l’AGEPI fait partie des associations faitières… Mais l’image que vous avez projetée, dernièrement, n’est pas bonne. Des journalistes qui portent plainte contre des journalistes et qui risquent de se retrouver devant un juge, qui peut les condamner ».
La patronne de l’institution régulatrice des médias en Guinée a également proféré des conseils à l’endroit de ce nouveau bureau composé d’une dizaine de personnes, ayant désormais la lourde tâche de diriger l’AGEPI pendant les trois prochaines années. « Soyez maintenant plus matures et essayez de transcender… Créez-vous à partir de maintenant une image responsable, cessez de prêter le flanc et essayez d’éteindre le feu que vous avez allumé… Mais surtout, arrêtez cette histoire de plainte à la justice ».
Il faut par ailleurs signaler l’absence à cette audience du président déchu de l’AGEPI, précisément Moussa Iboun Conté, qui jusque-là ne reconnaît pas ce nouveau bureau.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com