Censure

FEG 2019/Cette fois-ci, Alpha Condé n’a pas été hué par les étudiants

Contrairement à sa première édition, qui a été assez tumultueuse, du fait que les étudiants avaient soulevé leur fameuse demande aux cris de : « tablettes ! tablettes ! », chose qui avait fait piquer une colère noire au président Alpha Condé, l’ouverture de la troisième édition était plutôt calme-bien que le débat sur un éventuel troisième mandat fait rage ! Est-ce dû à la peur ou à une prise de conscience ? Certains apprenants ont répondu à la question, ce mercredi 17 avril, lors de l’ouverture dudit forum.

Je me dis que c’est le regret et la prise de conscience qui ont fait que les étudiants sont restés calmes cette fois-ci…

Keita Ansoumane, étudiant à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, département Génie chimique, licence 3, a estimé que : « C’est ma troisième fois de participer à ce forum-là. Je dirais par rapport à l’acte que nous, étudiants, avions fait lors de la première édition, ce n’était pas bien. Mais lorsque je suis rentré à la maison, j’ai réfléchi et je me suis dit que nous n’avons pas bien fait. Parce que c’est le père de la nation, nous lui devons du respect. Donc, je me dis que c’est le regret et la prise de conscience qui ont fait que les étudiants sont restés calmes cette fois-ci. Si vous vous rappelez, après l’acte, les universités s’étaient réunies, pour aller demander des excuses au président de la République et lui ont promis de ne plus jamais refaire ce genre de choses ».

Huer son président et le mettre dans une telle colère, ce n’était pas bon…

Sylla Ousmane, étudiant, a affirmé : « Je remercie d’abord les initiateurs de ce rendez-vous auquel j’assiste pour la troisième fois. Pour moi, c’est parce qu’il y a eu assez d’amélioration, comme l’inscription en ligne. Parce que désormais, il fallait être inscrit pour avoir accès au Palais. Ce qui a donc permis de mettre de l’ordre. Je pense que chacun de nous est conscient de ce qui s’est passé lors de la première édition. Huer son président et le mettre dans une telle colère, ce n’était pas bon. Je crois qu’il y a une prise de conscience. Nous allons continuer sur cet élan, parce que nous sommes conscients que nous serons un jour des responsables. Donc, autant respecter ceux qui sont nos responsables aujourd’hui ».

Tout est rentré dans l’ordre, parce que les tablettes avaient commencé à être distribuées…

Sylla Thierno, élève en terminale sciences mathématiques au complexe scolaire « La Source », quant à lui, pense que : « L’organisation a été magnifique et efficace. C’est ma troisième participation et je peux dire que contrairement aux années passées, il n’y a pas eu de pagaille comme l’année surpassée. Je crois qu’ils (les organisateurs du FEG, ndlr) ont pris assez de dispositions. L’année où cela s’était passé, le président avait promis des tablettes, qui avait retardé ; donc les étudiants se sont énervés, mais cette année, je pense que tout est rentré dans l’ordre, parce que les tablettes avaient commencé à être distribuées, même si ça avait été suspendu. En tout cas, j’avais appris qu’il fallait être inscrit à l’université, pour que chaque mois, on retire ça dans ton argent ».

D’après ce constat, il faut dire que le FEG est parti pour se la couler douce. En tout cas, c’est l’image que projette cette première journée qui, pourtant, a reçu beaucoup d’étudiants. La sécurité étant bien renforcée, pour vraisemblablement calmer les ardeurs des uns et des autres.

Panel réalisé par Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

 

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