Animant, ce jeudi 25 avril, le panel portant sur le développement communautaire, dans le cadre de la 6ème édition du symposium « Mines Guinée », le ministre de tutelle, Abdoulaye Magassouba, a levé l’équivoque sur la confusion existant en Guinée entre le contenu local et le développement communautaire, avant de ressortir les dispositions prises par le gouvernement, afin de faire face à cette problématique de développement local qui, selon lui, représente de nos jours l’un des plus grands défis du secteur minier.
À l’entame de ses propos, Abdoulaye Magassouba a précisé que le contenu local, c’est la promotion des emplois locaux, l’amélioration des compétences locales et la promotion des entreprises locales. « Tandis le développement local ou communautaire, pour ce qui concerne en particulier le secteur minier, c’est tout ce qui est fait au profit des communautés qui sont dans les zones d’exploitations minières. Donc, le contenu local, c’est pour tous les Guinéens, mais le développement local, c’est tout ce qui est au profit de ces communautés en termes de développement socioéconomique (écoles, centres de santé, activités génératrices de revenus etc.) »
Selon le ministre guinéen des Mines et de la Géologie, en plus des obligations fondamentales des entreprises minières qui sont entre autres, la compensation des impacts d’exploitation ; le financement des projets de développement socio-économique, qui varie de 0,5% à 1% de leur chiffre d’affaires (…), l’État encadre aussi la notion de responsabilité sociétale de ces entreprises envers les communautés, en définissant une politique de responsabilité sociétale qui, dit-il, a été adoptée l’année dernière et qui est en vigueur.
Dans la même lancée, Dame Carine Gracia, manager des relations communautaires de la CBG et coanimatrice de ce panel, a déroulé les efforts consentis par son entreprise, dans ce cadre de l’appui aux communautés, depuis sa création. « Historiquement, la CBG a toujours financé et finance toujours, chaque année, des projets d’infrastructures socioéconomiques dans les zones impactées par ses activités. Donc, ces projets sont identifiés par les communautés, parce qu’ils figurent dans les plans de développement locaux des communes et sont choisis en relation avec la CBG », a-t-elle fait savoir.
« En complément de ces projets d’infrastructures socioéconomiques et à côté également des programmes de santé financés par la CBG, poursuit-elle, nous avons souhaité renforcer la notion de durabilité dans la stratégie de développement communautaire de la CBG, en intégrant notamment les activités économiques par le biais de l’entrepreneuriat local, des activités génératrices de revenus et en s’appuyant sur des partenaires ».
Par ailleurs, Carine Gracia a souligné que l’optique de continuer à asseoir la compétitivité des TPE dont la CBG a appuyé la création en 2010, dans les villes de Kamsar et Sangarédi, en collaboration avec les autorités locales, un programme de renforcement de capacités pour ces TPE a été mise en place, l’année dernière, avec le concours de la division Conseil de SFI. « Les résultats sont vraiment positifs, parce qu’à l’issue de cette formation, on a pu constater que les TPE ont pu bénéficier d’un accès au financement auprès des grandes banques de la place et elles (TPE), et pu également décrocher des contrats en dehors de la CBG, auprès d’autres compagnies minières et ses sous-traitants. À cet effet, elles ont pu augmenter leurs effectifs de plus de 700 personnes en emplois directs et indirects ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com