Censure

Fichier électoral / ‘‘Il n’a rien d’un fichier qui réponde aux standards internationaux’’, estime Cellou Dalein Diallo

Le fichier électoral actuel continue d’alimenter le débat entre les acteurs politiques guinéens. Jeudi dernier, réunis en plénière, les leaders politiques membres de l’opposition républicaine ont exigé au gouvernement de l’application des recommandations issues de l’audit du fichier électoral.

« Depuis septembre 2018, le rapport d’audit est là », a entamé Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition guinéenne. Mais le constat aujourd’hui, estime-t-il, « c’est que notre fichier est pourri. Il n’a rien d’un fichier qui réponde aux standards internationaux. Les experts qui ont été mobilisés par l’Union européenne (UE), les Nations unies (ONU) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont noté en particulier, qu’il y avait 1 million 564 mille électeurs qui n’avaient pas d’empreintes digitales. Ils ont noté que plus de 3 millions d’électeurs ont été enregistrés sans être soumis au système de dédoublonnage », constate Cellou Dalein Diallo.

Poursuivant, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), explique que : « Dans le cadre de la préparation du coup K.O, on a recensé beaucoup de gens, des gens qui étaient parfois recensés ou recensés deux fois, si bien que vous avez 3 millions de personnes qui peuvent avoir des doublons ; parmi ces 3 millions ou parmi ceux qui ont été recensés avant, parce que vous vous souviendrez que le corps électoral avait explosé en 2015, notamment dans certaines régions. Donc, on ne sait pas qui est fictif, qui est doublon, dans le contexte actuel. Or, c’est un fichier biométrique. On doit avoir dans le fichier des données alphanumériques et les données biométriques », a expliqué Cellou Dalein Diallo, au nom de ses pairs de l’opposition dite républicaine, avant de demander l’application des recommandations pertinentes de la mission d’audit conduite sous la direction de l’UE, de l’ONU et de l’OIF.

Parce que, estime-t-il, « il y en a plusieurs qui montrent que le fichier, vraiment, n’est pas fiable, n’est pas bon. Il n’est pas moderne. Donc, ils (les experts Ndlr) ont recommandé de le reprendre, en demandant à tous les électeurs de se présenter lors de la prochaine révision, pour montrer qu’ils ne sont pas fictifs, qu’ils existent bien et qu’on valide leur enrôlement ».

Bhoye Barry pour guinee7.com

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