Le fameux « Troisième mandat » est un concept en forme de complot, ourdi et travaillé par des politiques, tapis dans l’ombre pour égarer politiquement leurs militants. Pour que ceux-ci continuent à croire, mordicus en leurs litanies.
Cette bêtise devenue championne sur les lèvres de quelques énervés de la scène socio-politico-politicienne est une conspiration pour la nouvelle génération en quête d’orientation et de philosophie politique.
La Constitution de Mai 2010, même si elle est contre la jeunesse et tous ceux qui font la politique en dehors des partis et qu’elle souffre de légitimité, elle est quand même claire sur la question de mandature qu’elle plafonne à deux. Donc toute application de celle-ci ne saurait aller à un troisième mandat. Et cela, certainement ne saurait être connu que par moi seul. Ils le savent aussi tous ces agités qui crient sur tous les toits et nous tympanisent : « Non au troisième mandat » !
Impossible de tenir le débat dans ce brouhaha ! Aucune idée claire, aucune orientation de la part d’un seul militant qui saurait où va son leader et pourquoi.
Ce fourre-tout est une désinformation et une désorientation à dessein à l’endroit d’une jeunesse pourtant pleine d’énergie, qui a envie de participer au développement par le travail et le changement positif de mentalité de sa société. Cette jeunesse qui croit dans sa génération quant au rôle qu’elle a à jouer dans ce processus.
L’orientation du débat vers ce concept incrimine directement ceux qui tiennent les volant, levier et pédales de cette conspiration. Ils démontrent par leurs agissements une possibilité de violation flagrante de la Constitution, en faisant la promotion de quelque chose dont le dépassement aurait été d’un grand apport au peuple de Guinée et à sa Jeunesse qui rêve grand.
La peur de ces délirants dans une rigolade très poussée, pour le dépassement du « Troisième mandat » réside-t-elle dans le souci de débattre d’une éventuelle modification de la Constitution ou la proposition d’une nouvelle ? En tout cas on sent plus de peur que de détermination dans cette illusion qui ne tient point de route.
La jeunesse guinéenne a besoin d’une vision, suivie d’actions concrètes d’une limpidité sans équivoque quant à la philosophie politique et aux perspectives de participation aux débats d’idées qui illumineraient les esprits par rapport à ce qui se doit et à ce qui est.
Dans le souci de savoir ce qui se devait, ce qui est, ce qui devrait être et ce qui sera, le débat responsable doit être posé autour des légalités constitutionnelles ; pour que passent les leçons de démocratie dans nos débats; pour éviter à cette génération de tomber dans le leurre de ces politiques qui se reposent encore sur leurs vieilles médailles dans leurs tours d’ivoires, fatidique pour notre cher pays.
Dans le respect de la contradiction, il nous appartient de miser sur le destin collectif, pour que nous puissions dire demain : Nous sommes fiers de notre partition dans l’histoire de la Guinée.
Je vous salue.
Mohamed Lamine KEÏTA
Président du Mouvement
JEUNESSE RÉPUBLICAINE