Censure

CNSS/ Commémoration de la 23ème journée africaine de la prévention des risques professionnels

C’est sous le thème « Construire les bases d’une prévention durable en milieu du travail en Afrique ; un défi pour tous », que les cadres de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), sous l’impulsion de leur directeur, Elhadj Malick Sankhon et en présence du ministre du Travail, Lansana Komara, ont célébré cette journée, qui constitue une occasion pour réfléchir sur les accidents qui surviennent dans le cadre du travail.

Durant cette journée, en présence des représentants des institutions en charge du travail et de la santé, notamment l’OMS et l’OIT, les cadres vont se concerter et réfléchir ensemble à cette question, que la CNSS veut effective.

A l’entame de son propos, le directeur général de la CNSS, Elhadj Malick Sankhon, a fait savoir que : « Selon l’organisation internationale du travail (OIT), l’Afrique subsaharienne recenserait à elle seule 125.000 décès liés au travail. Ce constat dramatique engage notre responsabilité collective. En effet, nos populations rurales vont vers les villes où de nouvelles industries souvent informelles et dangereuses voient le jour. La mondialisation impose le recours à des travailleurs inexpérimentés dans le secteur industriel. De nouveaux produits synthétiques sont fabriqués à base de substances chimiques et de fibres avec des maladies dont les travailleurs sont victimes. Face à ces défis, nos pays et tous les acteurs de la prévention sont fortement interpellés. Nous devons nous engager mieux et davantage pour la construction des bases d’une prévention durable  qui est indispensable. Ensemble, nous pouvons faire des progrès dans le domaine de la sécurité, de la santé et du bien-être au travail ».

Il a poursuivi plus loin que : « Le thème de cette 23ème journée africaine de la prévention, « Construire les bases d’une prévention durable en milieu de travail en Afrique : un défi pour tous », sert de référentiel pour une prévention durable qui console toute politique et stratégie de développement harmonieuses. Il présente l’avantage de cerner les contours de la problématique du comportement du travail face aux diverses nuisances du milieu du travail. Comme dans les autres régions du monde, en Afrique, une plus grande attention, doit être accordée à l’instauration du travail décent dans les entreprises ; d’où le souci de la promotion des structures de santé et sécurité du travail. Cet objectif représente pour nos pays, d’énormes défis qui doivent nous inciter à unir nos forces, nos compétences, nos moyens et nos initiatives ».

« Permettez-moi de vous informer que dans le cadre de la promotion de la prévention des risques professionnels en Afrique, la Guinée se prépare à abriter la première édition du congrès africain de la santé et sécurité dans le secteur des mines et carrières (CASSMICA), qui va être organisé par la Caisse nationale de sécurité sociale en partenariat avec l’IAPRP, l’AISS, l’OIT, l’OMS, sous les auspices du gouvernement de la république, du 02 au 06 septembre 2019, à Conakry », a-t-il informé pour terminer.

Après avoir demandé une minute de silence en faveur des accidentés et morts sur leurs lieux de travail, le ministre en charge du travail, Lansana Komara, a indiqué dans un premier temps que : « Les accidents de travail et les maladies professionnelles demeurent un fléau malgré les efforts, tuant chaque jour, environ 6 400 personnes dans le monde. Régulièrement, l’actualité est tragiquement marquée par des accidents individuels semant la mort et l’invalidité. Mourir du fait de son travail est la forme la plus extrême et la plus choquante de la vulnérabilité du travailleur ».

Puis, il a lancé un appel, en disant que : « Le monde du travail doit redoubler d’effort, pour éviter de nouveaux drames. Mourir au travail n’est pas une fatalité. Les accidents sont la plupart du temps évitables. Des vies peuvent être sauvées. Pour y parvenir, nous devons mettre en avant la prévention. L’ensemble des acteurs du monde du travail doivent s’y engager. Bien sûr, il y a une responsabilité imminente des pouvoirs publics, qui détiennent le pouvoir règlementaire et la capacité de contrôle ; les employeurs sont tenus de garantir les conditions de travail sûres, ne mettant pas en péril la santé et la vie des travailleurs ».

Partenaire concerné par le thème de cette commémoration, Fodé Ousmane Bangoura, représentant l’Organisation mondiale de la santé (OMS), après un long constat sur la situation mondiale des accidents de travail, a indiqué que : « L’OMS encourage la participation de la Guinée aux activités interafricaines de la prévention de risque professionnels. Notamment à la mise en place de bases factuelles sur les accidents et maladies liés au travail. Les institutions nationales et les partenaires sociaux sont invités à consolider leur collaboration en matière de prévention durable ; mais aussi les entreprises doivent intégrer la prévention durable au niveau stratégique, mais dans tous leurs projets. Je voudrais vous réaffirmer la disponibilité de l’OMS à continuer à travailler de concert avec toutes les parties prenantes, pour contribuer à l’amélioration de la santé et du bien-être des populations guinéennes, à travers la couverture santé universelle, la sécurité sanitaire et la protection des groupes vulnérable ».

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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