Censure

Comment reconnaitre la dictature ? (Par Dorah Aboubacar Koita)

Il y a dictature dans un pays lorsqu’un groupe d’individus mal intentionnĂ© et bien planifiĂ© s’empare de tous les leviers de pouvoir d’Etat, sĂšme la terreur aprĂšs avoir dĂ©veloppĂ© un systĂšme de corruption mĂ©thodiquement orientĂ© pour former un rĂ©seau d’obligĂ©s servant d’instruments pour rĂ©duire les institutions, les communautĂ©s et les individus en esclaves.

Les dictateurs affaiblissent toutes les lois qui les dĂ©rangent et fabriquent de nouvelles qui leur permettent de laminer les libertĂ©s, de dĂ©truire les mouvements sociaux , d’empĂȘcher les jeunes de s’organiser librement, d’humilier en permanence l’Ă©lite intellectuelle, de noyauter la magistrature, de corrompre toute la presse pour en faire un instrument de propagande politique, de dĂ©stabiliser les patronats Ă©conomiques pour le contrĂŽle de tous les secteurs de profit par les dictateurs et leurs proches.

Dans la dictature, on politise l’administration publique , on dĂ©teste le contrĂŽle citoyen et le contrĂŽle social. L’opacitĂ©, la terreur, la prĂ©dation, la confiscation des libertĂ©s individuelles et collectives, la dĂ©linquance financiĂšre sont Ă©rigĂ© en mode Gouvernance.

TrĂšs complexĂ©s, les dictateurs donnent  l’impression d’ĂȘtre des surdouĂ©s et ne ratent aucune occasion pour prouver que tout le monde est bĂȘte sauf eux.

La dictature réduit les contres pouvoir au silence ou les élimine. Quant à ses serviteurs trop « zélés » qui se trompent, elle les sacrifie de façon théùtrale pour se donner une bonne conscience.

La dictature, par la corruption transforme le parlement en usine de fabrication de lois de grande toxicitĂ©. Les dictateurs ont un rĂ©seau de juristes apatrides qui prennent d’assaut tous les organes de presse chaque fois qu’il faut dĂ©fendre juridiquement un projet saugrenu.

Dans une dictature, on parle beaucoup de réforme et de lutte contre la corruption mais généralement  par des méthodes de rÚglement de compte sur fond de jonglerie sans grande volonté politique.

Quand une dictature fragilise la cohĂ©sion sociale, engendre l’affaiblissement des institutions et l’accaparement du bien commun, elle prend des allures d’un État de non-droit, seuls les peuples doivent reprendre leur souverainetĂ© pour Ă©touffer les dictateurs organisĂ©s en bandes de mĂ©chants, d’esclavagistes et d’enrichissement illicite.

VoilĂ  le profil-type d’une dictature et l’Afrique en compte Ă©normĂ©ment dont deux sont tombĂ©es en 2019 : AlgĂ©rie et Soudan. Seules les rues permettent de passer de la dictature Ă  la dĂ©mocratie. N’acceptez plus que les dictateurs vous insĂ©minent la peur et la haine. RÉSISTANCE POUR LA RÉSILIENCE ET LIBÉREZ-VOUS DE LA CAPITULATION. Ensemble pour dĂ©fier le capitalisme sauvage africain. Il est ravageur de la morale, de l’Ă©thique et de l’espĂ©rance des peuples.

L’heure du rĂ©veil patriotique est entrain de sonner  ET SEUL LE PEUPLE EST SOUVERAIN. 

Dorah Aboubacar KOITA

Juriste et Activiste de la Société Civile Guinéenne

aboukoita@gmail.com