À l’instar des autres pays du monde, la Guinée a célébré, ce mercredi, la fête internationale du travail, sous le thème « L’avenir du travail : Défis et perspectives ». Cette occasion a été mise à profit par les centrales syndicales CNTG et USTG, pour faire des plaidoyers en faveur des travailleurs, auprès des autorités étatiques.
Dans un cahier des charges dont la lecture a été faite le camarade Abdoulaye Camara, secrétaire général d’une branche de l’USTG, au total 22 points ont été soulevés, parmi lesquels figurent entre autres : « l’arrêt immédiat des licenciements abusifs au niveau des entreprises et sociétés privées et para publiques ; la mise en œuvre rapide du programme de logements sociaux en faveur des travailleuses et travailleurs ; la révision à la hausse du SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti) de 440 mille FG à 1 million 200 mille FG ; la révision à la hausse des primes de logement et de transport, ainsi que des allocations familiales ; la construction des cités avec établissement scolaire et de santé pour les travailleuses et travailleurs dans les sociétés minières … »
De son côté, le ministre du Travail, de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Lansana Komara, a d’abord rappelé que la Troisième République a permis aux partenaires sociaux, notamment les organisations syndicales, d’avoir des acquis importants et significatifs, dont entre autres « l’instauration d’un salaire minimum interprofessionnel garanti, la protection de deux institutions de protection sociale à savoir, la Caisse nationale de prévoyance sociale des agents de l’État et l’institut national d’assurance maladie obligatoire ; l’instauration pour la première fois d’une indemnité de départ à la retraite pour le secteur public ; l’amélioration consistante des salaires pour le secteur public à hauteur de 177% ; la revalorisation des faibles pensions, communément appelées minimum vital, à hauteur du SMIG et par mois pour le secteur privé ; la valorisation de l’assiette de cotisation pour le secteur privé et mixte à 40% ; l’élaboration d’une feuille de route avec l’ensemble des partenaires sociaux, pour la tenue d’un forum national de dialogue social permettant de rendre opérationnel le conseil national de dialogue social ».
Puis de souligner : « La fête du travail qu’on célèbre aujourd’hui, est marquée par des contradictions à l’intérieur des structures syndicales. Mais fidèle aux engagements internationaux, le gouvernement s’interdit de s’immiscer dans l’organisation et le fonctionnement des structures syndicales. Il invite les organisations syndicales au dialogue et à la résolution de leurs problèmes à l’interne, dans l’intérêt supérieur de leur forte cohésion et au bénéfice des travailleurs guinéens ».
Concernant les points soulevés par les centrales syndicales, contenus dans le cahier des charges, Lansana Komara a rassuré que le gouvernement en assurera un examen judicieux et a conseillé de consolider le dialogue social en Guinée.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com