Deux jours après leur agression, au Palais du peuple, lors de la célébration de la fête du 1er Mai, l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) a tenu, ce vendredi 3 mai, un point de presse, à son siège, pour donner son discours et rendre public son manifeste du 1er Mai, mais aussi pour revenir sur les circonstances de l’agression dont ont été victimes ses responsables
Après une célébration du 1er Mai ayant mal tourné pour l’USTG d’Abdoulaye Sow et ses structures syndicales qui ont été chassés à coups de pierres et passés à tabac, le secrétaire général de l’USTG, réuni avec ses membres, a tenu à délivrer son discours ainsi que le manifeste qu’il devait rendre en ce 1er mai à l’occasion de la journée internationale du travail.
Outre ce discours, Abdoulaye Sow est revenu sur cette journée noire pour lui ainsi que pour tous ses camarades qui ont bien voulu célébrer cette journée avec les autres structures syndicales du pays. « Nous avons démarré les préparatifs avec le ministère en charge du Travail, nous avons fait plusieurs réunions, le ministère en charge du Travail nous a demandé de faire des propositions. Nous avons fait des propositions que nous avons déposées au ministère. Le ministère nous a dit que la fête devrait être célébrée au Palais du peuple avec l’ensemble des centrales syndicales. Nous nous sommes préparés conséquemment en les appuyant. Nous sommes venus et nous avons trouvé tout le Palais barricadé, fermé par des loubards drogués à bloc, comme quoi, il n’y a qu’une partie de la centrale syndicale qui doit fêter là-bas et nous, on ne doit pas fêter ».
Par ailleurs, Abdoulaye Sow n’accuse pas le gouvernement d’être responsable de leur malheur, mais le ministre du Travail pour son indifférence face à la situation : « On a appelé le ministre du Travail pour attirer son attention sur la situation, pour que de mesures idoines soient prises pour empêcher tout conflit. Nous avons été surpris par la réaction du ministre du Travail devant cette situation de barbarie et de pagaille. Que lui, il soit présent avec son inspecteur général du Travail, ça nous a gênés. Mais on n’accuse pas le gouvernement ».
Concernant l’agression d’Aboubacar Soumah du SLECG, Abdoulaye Sow déclare que c’est une tentative d’assassinat contre son adjoint, et que celui-là qui a voulu attenter à sa vie est arrêté et actuellement à la disposition de la police. En même tant, il accuse la CNTG et la bande de Mamou d’être les responsables de cette situation.
Pour le moment, une plainte a été portée contre les « responsables » de cette agression, par l’avocat de l’USTG, mais pour le moment, ces accusés restent introuvables pour la remise de leurs convocations.
Fatoumata Kaba pour Guinee7.com