Plus rien ne va dans le quartier Lombonna. Ce quartier périphérique de la commune urbaine de Labé est en proie, depuis quelques semaines, à de fortes contestations. Les raisons : le chef du quartier, Elhadj Amadou Tanou, malade depuis quelques mois, est hors du pays pour ses soins. Depuis, une frange de la population dénonce la façon dont le quartier est géré.
Depuis l’absence du chef de quartier, le cachet du quartier est mis à la disposition de la mairie. Les citoyens protestataires dénoncent le fait que l’administration du quartier ne fonctionne plus depuis un bon moment. Ils accusent même le maire de la commune urbaine de Labé de signer des documents du quartier, en lieu et place du conseil du quartier. Après plusieurs déclarations, par médias interposés des camps rivaux, la tension montait toujours dans le quartier, c’est pourquoi, ce lundi 6 mai, les protagonistes, les uns après les autres, ont rallié le siège de la commune urbaine, en vue de trouver un dénouement heureux à ce conflit qui n’a que trop duré.
Le premier groupe (les protestataires), muni de plaques sur lesquelles on pouvait lire : « Pas de royaume à Lombonna ; « Changement des représentants de l’UFDG », dénonce le fait que ce soit l’un des fils du chef de quartier malade, en l’occurrence, Elhadj Mamadou Oury Bah, qui soit pressenti pour prendre les rênes du quartier. Selon le même groupe, le sus-nommé bénéficierait du soutien indéfectible du bureau fédéral de l’UFDG de Labé.
Dans son intervention, le 1er vice maire, Mamadou Aliou Sampiring, a rappelé que la loi ne prévoit pas d’adjoint pour le chef de quartier, mais qu’à l’image des autres quartiers, où il y a eu des problèmes, une équipe consensuelle inclusive sera mise en place provisoirement, en attendant l’installation des chefs de quartier, conformément aux récents accords politiques. Cette décision du 1er vice maire n’a pas été du goût des citoyens de Lombonna qui étaient dans la salle, et qui ont rouspété. Dans ce grand désordre, le 1er vice maire s’est vu dans l’obligation de suspendre la séance de réunion.
Visiblement, le groupe des protestataires n’était pas aussi favorable à la suspension de la réunion. Il a envahi la cour de la mairie avec des slogans hostiles. Pendant ce temps, l’autre frange, essentiellement composée de femmes et de personnes adultes et d’une minorité de jeunes, est entrée s’installer dans la salle de cérémonie. Ce second groupe a aussitôt été sorti de la salle par le 1er vice maire.
Peu avant 12h, les protagonistes ont été sommés de quitter les lieux. Beaucoup d’observateurs présents sur les lieux craignaient des risques d’affrontements entre les deux camps, une fois dans le quartier.
Mohamed Samoura pour Guinee7.com