Ce matin, des femmes en furie se sont attaquées à Mme le préfet de Fria, Gnalen Condé qui a été sortie de la préfecture en trombe. Selon nos sources, ces femmes sont venues réclamer leur « part de marché » du fonds national du développement local.
Pour rappel, mercredi dernier, les autorités communales de la ville ont validé les contrats des entreprises choisies suite à l’appel d’offres.
Après dépouillement, sur 13 entreprises soumissionnaires, quatre dont deux de Fria ont été choisies pour exécuter des projets financés par l’ANAFIC (Agence nationale de financement des collectivités).
Des entrepreneurs ont du coup crié à la discrimination. Et auraient monté une cabale contre la préfète qu’ils pensent avoir favorisé des ‘‘entreprises étrangères’’.
Et pourtant ‘‘la commission a travaillé en tenant compte des procédures. Nous avons choisi des entreprises qui remplissent des critères. Les entreprises de Fria ne sont pas en règle. Sur 18 documents demandés, vous remarquez qu’il y a environ 10 qui manquent. On ne nous a pas dit de donner les contrats coute que coute aux entreprises de Fria, même quand elles ne sont pas en règle. C’est pour toutes les entreprises de la Guinée. C’est quand une entreprise de Fria est en égalité de points avec une autre que nous devons privilégier celle-là’’, a commenté un agent proche du dossier.
Qu’à cela ne tienne, les femmes elles rappellent que la représentante de l’Etat ne fait rien pour la population, encore moins pour elles. Et menacent de faire capoter le projet de nouvelle constitution si Gnalen Condé n’est pas renvoyée de la ville.
Aziz Sylla pour guinee7.com