Venus de divers pays de l’espace CEDEAO, des acteurs du comité de pilotage du projet de renforcement de la lutte contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (SAMWA), ont tenu, ce mercredi 14 mai, dans un complexe hôtelier de Conakry, leur 7ème session, au cours de laquelle ils ont échangé autour de la réalisation dudit projet.
Inscrit dans le cadre du groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), cette 7èmesession va être l’occasion pour ces différents acteurs, de discuter de ce qui a été fait et de ce qu’il reste à faire dans le cadre de ce combat qu’ils mènent pour une paix et un développement durables pour toute l’Afrique en général, et l’Afrique de l’Ouest en particulier.
De prime abord, le directeur du GIABA, le juge Kimelabalou Aba, a édifié sur le pourquoi de la rencontre : « La présente réunion nous permettra d’examiner l’état de mise en œuvre du projet, de discuter des défis rencontrés au cours de son exécution et de mettre en lumière certains des résultats atteints ».
Quant au thème, qui est le blanchissement d’argent, il a par ailleurs fait savoir que « les préoccupations relatives au BC (blanchiment de capitaux, ndlr) dans la région restent d’actualité. La prise en charge efficace et effective du BC requiert donc des efforts concertés de toutes les parties prenantes. C’est dans le cadre de ces efforts que nous sommes réunis ici, à Conakry, pour discuter dans quelle mesure le projet a atteint des résultats dans la lutte contre le blanchiment des capitaux. Nous avons tous un objectif commun en tête : une prise en charge appropriée du blanchiment de capitaux en Afrique de l’Ouest ».
A la suite de cette présentation, il a tenu à remercier, au nom de la direction du GIABA, l’Union européenne (UE), pour avoir « financé le projet et avoir été le fer de lance de sa mise en œuvre ».
A son tour, le représentant de l’UE, Antoine Gouzée de Harven, a indiqué tout son honneur à assister à ce comité dont le sujet « revêt une grande importance pour l’union européenne ».
Avant de poursuivre sur les enjeux du thème en rappelant que : « La problématique sur laquelle porte cette action et à laquelle vous consacrez toute votre énergie au quotidien, est hautement stratégique (…) La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme n’est pas une fin en soi, mais le moyen le plus efficace de lutter contre les fléaux de la criminalité organisée, de la corruption et du terrorisme qui induisent tant de préjudice à nos populations et de dommages à nos sociétés (…) Sur la base de ce constat, l’Union européenne met le blanchiment d’argent, la saisie des avoirs criminels et le financement du terrorisme au premier plan de son action contre le crime organisé, la corruption et le terrorisme au premier plan de son action contre le crime organisé, la corruption et le terrorisme qui sont eux-mêmes des enjeux majeurs de sécurité et de développementau cœur de notre coopération. En Afrique, ces capitaux d’origine illégale ne sont pour la plupart pas réinvestis dans les économies locales, de sorte que le continent est doublement impacté ».
Terminant, il a informé qu’« au vu de ces enjeux, l’Union européenne a donc continuellement renforcé son appui à votre combat de tous les jours. Suite à un premier financement d’1,8 millions d’euros, la convention du projet qui nous réunit aujourd’hui a été signée en novembre 2014, pour un financement de 3 millions. Avant même la fin de cette action, dont nous allons presque faire le bilan dans un instant, un nouveau projet vient de démarrer, sous l’intitulé OCWAR-M pour un budget de 8 millions d’euros cette fois. »
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com