M. le ministre de l’économie et des finances, Mamady Camara et ses collègues en charge du budget, Ismaël Dioubaté et Alpha Ibrahima Keira en charge du département de la sécurité, ont présidé ce jeudi 16 mai, l’ouverture de la 31ème réunion plénière de la commission technique du groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (GIABA) à Conakry.
Une centaine d’experts issus du secteurs financier et d’institutions de lutte contre la fraude financière, vont durant deux jours se réunir pour évaluer l’état de mise en œuvre par les Etats des 40 recommandations du Groupe d’actions financière (GAFI).
Dans son discours de lancement de ladite réunion, le ministre de l’économie et des finances, Mamady Camara, après avoir exprimé sa satisfaction pour la fait que la Guinée accueille une rencontre de cette envergure et signalé que la Guinée est aussi exposé à ses méfaits, a estimé que : « la présente 31ème plénière de la commission technique du GIABA, revêt pour notre pays une grande importance car elle offre l’occasion pour les populations guinéennes de mieux comprendre notamment à travers les médias, ce qui signifient le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, les outils dont nous disposons pour les combattre. »
Il a ensuite poursuivi en disant que : « c’est le lieu de rassurer la communauté internationale que la Guinée ne ménagera aucun effort pour tenir ses engagements pris dans le cadre de la mise en œuvre dans 40 recommandations du groupe d’action financière (GAFI). »
C’est après avoir remercié la centaine d’experts pour leur présence, et les autorités guinéennes pour avoir accepté la tenue de cette réunion en Guinée que Kimelabalou Aba, directeur du GIABA, a planté le décor en disant à l’endroit de ses collègues : « Au cours des deux jours de travaux, vous serez invités à plancher sur les documents que le secrétariat soumet à votre examen d’adoption et qui ont trait, entre autres, au rapport d’activités du directeur général couvrant le dernier semestre, aux résultats du groupe de travail, aux projets de rapports d’évaluation mutuelle de Cabo Verde, du Burkina Faso et du Sénégal, ainsi qu’à un point d’actualisation sur les rapports-pays des Etats membres du GIABA. »
Tout en faisant savoir ensuite que : « notre communauté est en proie à de nombreuses attaques terroristes qui deviennent de plus en plus banales et quotidiennes dans certains pays, notamment au Nigéria, au Mali et au Burkina Faso. Les conséquences de ces attaques sont très lourdes. Non seulement, elles occasionnent de nombreuses pertes en vies humaines, mais aussi, paralysent toutes les activités dans les localités les plus touchées : fermeture des écoles, des formations sanitaires (…) nous devons apporter une riposte appropriée en privant les terroristes de leurs moyens de substance et d’actions par des cadres juridiques et institutionnels robuste, efficaces de LBC/ FT et régulièrement améliorés et renforcés, par la coopération au plan national et international entre les acteurs impliqués… »
Président de la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) Guinée et correspondant national du GIABA, Koly Mara a que : « dans le cas spécifique de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, il est à noter que la Guinée vient de loin. Elle réalise des progrès depuis que les autorités actuelles ont mis en place la CENTIF et lui ont doté des moyens d’exercice de sa mission. »
Dans le même élan, il a rappelé ces quelques mesures mises en place par la Guinée dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme tel que : « l’adoption de la loi sur la gouvernance ; l’adoption de la loi sur la création du compte unique du trésor ; un comité ministériel du GIABA au niveau nationale est mis en place pour réfléchir et prendre des mesures appropriés sur les questions émergentes liées à la LBC/FT ; l’agence nationale de recouvrement et de gestion des avoirs saisis ou confisqués a été instituée par le code de procédure pénal… »
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com