Censure

Finances/Quid des 90 millions de dollars de Orange et des 60 millions du Qatar

Selon nos confrĂšres de guineenews, une mission du FMI conduite par Mme Georgia Albertin qui a sĂ©journĂ© en GuinĂ©e en fin avril jusqu’en mi-mai 2019 pour l’évaluation de la mise en Ɠuvre de la FacilitĂ© Elargie de CrĂ©dit (FEC), a constatĂ© plusieurs fautes de gestion commises par le gouvernement guinĂ©en. Des fautes qui risquent de mettre en difficultĂ© la FEC.

Parmi des manquements, le FMI n’aurait pas trouvĂ© les moindres traces des 90 millions de dollars que la sociĂ©tĂ© de tĂ©lĂ©phonie mobile Orange a payĂ©s pour la licence d’exploitation de la 4G. ‘‘Pourtant, la convention entre le gouvernement et Orange a Ă©tĂ© signĂ©e depuis le 14 mars dernier, et la sociĂ©tĂ© a commencĂ© Ă  exploiter la 4G’’, poursuit notre confrĂšre.

Par ailleurs, ‘‘les traces de 60 millions de dollars au titre d’un prĂȘt contractĂ© en catimini en 2018 avec le Qatar n’ont pas Ă©tĂ© retrouvĂ©es sur les livres de la comptabilitĂ© publique’’ indique notre confrĂšre citant ses sources.

Nous avons voulu nous mettre sur les traces de ces deux ‘‘manquements’’ en interrogeant des sources proches de ces dossiers. Il nous a Ă©tĂ© indiquĂ© que Orange GuinĂ©e n’a payĂ© que 45 millions de dollars par tranches de 15 millions de dollars. ‘‘Ces montants sont dans le compte de l’ARPT Ă  la banque centrale ; c’est vĂ©rifiable’’, nous indique notre source non sans mentionner que la sociĂ©tĂ© de tĂ©lĂ©phonie s’est engagĂ©e de ‘‘payer le reste avant dĂ©cembre 2019’’.

Quant aux 60 millions de dollars du Qatar, notre source indique que c’est un appui budgĂ©taire qui est aussi traçable et non un prĂȘt.

‘‘Un appui budgĂ©taire est diffĂ©rent d’un prĂȘt. Le premier sert Ă  rééquilibrer le budget de l’Etat, ce sont des ressources supplĂ©mentaires pour l’Etat. Quant au prĂȘt, il sert Ă  financer des projets’’, nuance l’économiste Mamoudou TourĂ©.

Que dire du programme de FacilitĂ© Elargie de CrĂ©dit concoctĂ© avec le FMI ? L’économiste estime qu’il est ‘‘possible qu’on s’écarte de la trajectoire compte tenu de nombreux problĂšmes dont les troubles sociaux politiques enregistrĂ©s il n’y a pas longtemps. Mais ce qui est fondamental, dans les relations, c’est la transparence. Nous devons mettre notre partenaire au courant de tout ce que nous faisons’’.

Le gouvernement guinĂ©en a-t-il mis au courant le FMI du niveau de payement de la 4 G par Orange et de l’appui budgĂ©taire du Qatar ? C’est toute la question Ă  laquelle nous n’avons pour le moment pas trouvĂ© de rĂ©ponse.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com