Le rapport d’autopsie concernant la mort d’Amadou Boukariou Baldé, l’étudiant tué l’université de Labé, le 31 mai dernier, a été présenté aux hommes des médias ce vendredi 7 juin. C’était au cours d’un point de presse animée par des membres de la famille de la victime.
Selon Nouhou Baldé, membre de ladite famille, « ce rapport nous a permis de savoir qu’il (Amadou Boukariou Ndlr) n’a pas été tué par accident, qu’il n’est pas mort d’une maladie… C’est-à-dire que des gens ont pris des « objets contondant », c’est les médecins qui disent comme ça, ils l’ont frappé, ils l’ont asséné plusieurs coups sur la tête, il y en a sur le côté gauche, sur le front droit… il se trouve qu’on peut retrouver des traces sur ses mains et selon le commentaire du médecin, ça laisse voir qu’il a essayé de se protéger. Sans doute qu’il dut appeler à l’aide, au secours et au pardon, mais malheureusement on l’a asséné de coups jusqu’à ce que mort s’ensuive ; c’est vrai pas tout de suite, il est mort à l’hôpital de Labé.
« Ce qu’il y a à reprocher, poursuit-il, c’est qu’il n’a pas été assisté à temps… le rapport indique d’ailleurs que s’il avait bénéficié d’une assistance adéquate à temps, on aurait probablement pu le sauver. À l’hôpital, les médecins se sont montrés vraiment inhumains, ces médecins ont exigé qu’on paye leur prestation avant de délivrer l’ordonnance ».
Plus loin, Nouhou Baldé a démenti les affirmations du gouverneur de la ville de Labé disant que « la famille de l’étudiant la famille dit s’en remettre à la volonté de Dieu et à remercier les autorités ». « Jusqu’au moment où on vous parle, il n’y a eu aucun contact avec les autorités régionales » a-t-il précisé.
Et d’ajouter : « Nous (la famille) n’avons aucun problème avec le département de l’enseignement supérieur. M. Abdoulaye Yéro Baldé accompagné de son chef de cabinet et de plusieurs autres cadres du ministère est allé nous trouver en famille. Visiblement émus, ils ont présenté leurs condoléances et il nous promit qu’ils feront tous pour arrêter les compagnes. Jusqu’à maintenant, nous pensons qu’on est la même dans cette logique, parce qu’ils ont aussi demandé le rapport d’autopsie. Donc nous pensons qu’on est phase avec le département de l’enseignement supérieur ».
Après avoir réitéré que la famille Baldé continuerait son combat jusqu’à ce que les assassins de leur enfant soient enfin retrouvé, Nouhou Baldé a souligné qu’« au-delà de l’émotion du fait de perdre un être cher, on a été touché par cette attitude inhumaine non seulement de l’université qui a appelé des agents dont on connaît le comportement, mais qui (l’université) a refusé aussi de l’accompagner très tôt à l’hôpital. Un hôpital qui a son tour à refuser de sauver une vie en privilégiant de l’argent ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com