L’affaire Qnet continue de faire des vagues à Conakry. Ce vendredi 14 juin, le secrétariat général chargé des services spécieux, de la lutte contre la drogue, du crime organisé, du délit économique et financier a procédé à la présentation d’une femme qui, selon le porte-parole de ce service, était l’intermédiaire entre les responsables de Qnet et les citoyens.
Le commissaire Mohamed Maazo Mansaré, explique que Salématou Camara a été arrêtée grâce à la collaboration de certaines victimes de Qnet. Pendant l’interrogatoire, la femme affirme que le montant perçu par les responsables de Qnet, par son entremise, dépasse les deux milliards de GNF.
Mais aujourd’hui, estime le commissaire Mansaré, « elle se considère comme victime. Elle a été en Malaisie et à Dubaï pour apprendre le fonctionnement de QNET. Mais très malheureusement, c’est elle qui est poursuivie par d’autres victimes. Elle reconnait avoir reçu de l’argent », a-t-il expliqué.
Dans son intervention, Salématou Camara a tout d’abord reconnu être une « représentante indépendante de QNET ». Selon elle, c’est depuis 2014 qu’elle a fait son premier achat de produits chez Qnet avant de devenir représentante indépendante.
Mais, explique-elle, aujourd’hui en Guinée, le problème « est que les personnes font des achats et les produits ne leur sont pas livrés. Comme les personnes n’ont pas reçu de produits, elles demandent leur argent, chose qui est tout à fait normale », estime-t-elle.
« Ceux qui n’ont pas reçu leurs produits me suivent pour leur argent alors que je n’ai mangé même pas un franc, (…). Je faisais mon compte-rendu journalier à mes chefs à hauteur de 20 à 25 millions GNF. Chaque semaine, je pouvais déposer plus 100 millions de GNF. Et le prix des produits varie entre six à sept millions GNF », a expliqué Salématou Camara.
Pour rappel, la représentation de Qnet en Guinée accuse le colonel Tiegboro, patron du secrétariat général chargé des services spécieux, de la lutte contre la drogue, du crime organisé et du délit économique et financier, d’engager une cabale contre elle. Les deux parties sont d’ailleurs en procès.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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