Mouvement des déçus et frustrés (MODEF), c’est le nom de la structure qui, au cours d’une conférence de presse, a officialisé son adhésion au FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution). Cette occasion a été mise à profit par le président de cette structure qui existe depuis quelque temps, pour faire des révélations sur certains engagements du Pr. Alpha Condé vis-à-vis de la constitution guinéenne.
Tout en brandissant, face aux hommes de médias, un document qu’il dit être le protocole d’alliance politique qui a été signé le 10 août 2010, entre l’actuel président de la République et le Bloc des forces politiques (représentant 17 partis politiques et 27 mouvements associatifs), El Hadj Thierno Oumar Camara, président du MODEF, a révélé qu’Alpha Condé s’était engagé à ne pas changer l’actuelle constitution.
« En 2010, entre les deux tours, nous avons eu à signer un protocole d’alliance politique avec Alpha Condé ; donc nous, Bloc des forces politiques, nous avons eu des discussions avec lui (Alpha Condé, Ndlr). Moi, Alpha Condé,accompagné de 20 autres personnes dont je vais taire les noms, nous avons eu une discussion chez lui (Alpha Condé, Ndlr), à Mafanco (Matam)… Au terme de ces discussions, nous avons estimé qu’il était l’homme qui représentait effectivement ou celui qui serait à même de conduire nos idéaux. Il nous a convaincus, ce jour-là, par ce qu’il a pu nous dire », a fait entendre ThiernoOumar Camara.
Avant d’ajouter : « Quand nous sommes arrivés au point qui devient essentiel aujourd’hui, voilà le protocole d’alliance politique que nous avons signé avec le président Alpha Condé, le 10 août 2010… Nous sommes convenus avec Alpha Condé de ne pas changer la constitution et il était d’accord. Nous sommes convenus avec le président Alpha Condé qu’il s’engage à remettre la constitution actuelle, qu’il veut tripatouiller, au référendum, pour lui conférer sa légitimité ».
Pour terminer, le président du MODEF a lancé ceci : « Dans les discussions préliminaires, nous étions d’accord qu’il ne change pas la constitution ; alors qu’il respecte pour une fois sa parole, qu’il remette la constitution actuelle au référendum pour lui conférer sa légitimité ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com