Lors d’une cérémonie qui s’est déroulée au Palais du peuple, et au cours de laquelle le Parti guinéen de la renaissance (PGR) a déclaré son adhésion au projet de nouvelle constitution, le conseiller juridique du parti, AlfoussényMagassouba, a égratigné le Front national pour la défense de la constitution sur sa « base légale ».
En effet, à ce propos, il a dit que : « En ce qui me concerne le ministre de l’Administration du territoire et la Décentralisation, et la direction nationale qui s’occupe des mouvements associatifs et les ONG et des associations, sur le fondement de la loi 013 du 4 juillet 2005 portant statut juridique des associations, des ONG, des organisations de la société civile et des mouvements d’intérêts économiques. En principe, ces gens-là devraient faire l’objet d’une poursuite judiciaire; parce que nulle part, je les défie encore (les membres du FNDC, NDLR) pour dire quelle est la base l’égale de ce front. Parce que le gouvernement a pitié d’eux. Sinon normalement, Sanoh et son équipe doivent faire l’objet de poursuites judiciaires, pour atteinte à l’ordre public. Demandez-leur quelle est la base légale de leur organisation ; quelqu’un qui prétend défendre la constitution, est contre cette constitution. Le législateur est clair là-dessus, ils n’ont qu’à relire l’article 84, on dit « l’initiative des lois appartient concurremment au président de la République et aux députés de l’Assemblée nationale ». Donc, tout ça pour dire en principe le président a le droit, les ministres de la république ont le droit, les membres de l’Assemblée nationale ont le droit de proposer un projet au peuple de Guinée ; la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants élus ou par voie de référendum, aucun individu, aucune fraction du peuple ne peut l’exercer… Il faut qu’on soit sérieux dans ce pays-là, surtout ceux qui prétendent être au pouvoir ».
Il a aussi fait savoir qu’ : « Une association qui n’est pas légalement constituée, c’est un hors la loi. Si on a la prétention de donner l’exemple, il faut toi-même être l’exemple. On se lève le matin, de bonne heure, on crée des mouvements,qui sont là, qui s’opposent, ou bien qui cassent, qui prennent des effigies quand les autres organisent des réunions, ils viennent avec les pancartes, ils sèment la pagaille. Quand la justice les condamne, les journalistes sont les premiers à tirer à boulets rouges sur la justice. Non, il faut que nous-mêmes, nous apprenions à faire du sérieux, à se conformer à nos lois et règlements en vigueur, conformément à l’article 22 alinéa 1 de la constitution ».
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com