Le procès opposant le secrétaire général chargé des Services spéciaux et de la lutte contre le grand banditisme, Colonel Moussa Tiégboro Camara, et les employés de la société Qnet a été renvoyé à nouveau par le tribunal de première instance, ce jeudi 27 juin. Après deux auditions publiques, le débat sur le fond n’a toujours pas commencé.
A la sortie de la salle d’audience, le prévenu Tiégboro Camara a déclaré : « Nous sommes dans un dossier ridicule. Comme le ridicule ne tue pas dans ce pays, moi je respecte le droit. Parce que, quoi qu’il arrive, le juge qui a reçu la citation, il a reçu un acte. Il a le droit d’ouvrir une information. Et puisque nous sommes tous justiciables, nous sommes dans un Etat de droit, je suis encore prédisposé de venir répondre. Je répondrai pour que la population guinéenne, la communauté internationale, comprennent qu’on était en danger », a-t-il laissé entendre.
Parlant de la société Qnet, Colonel Moussa Tiégboro ne mâche pas ces mots : « Qnet est venu s’installer en Guinée contre toutes sortes de procédures administratives en la matière. Sans agrément, sans être sous la tutelle d’un département donné, cette société vient s’installer dans ce pays », accuse-t-il.
Et d’enfoncer le clou : « Elle (la société Qnet, ndlr) passe de porte en porte, en détruisant la conscience des gens, en faisant rêver les gens, en disant qu’ils vont gagner 200 dollars par semaine. Même les aveugles en ont été victimes. Si vous pouvez avoir 200 dollars par semaine dans une activité, est-ce que les Etats-Unis d’Amérique, la France, l’Allemagne, l’Italie, tous ces pays de droit allaient fermer les portes et fenêtres devant cette société ? Les chômeurs aux Etats-Unis sont plus nombreux que la population guinéenne », a martelé Tiégboro Camara.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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