Le Colonel Moussa Tiégboro Camara était, ce jeudi 27 juin, à la barre du tribunal de première instance de Dixinn. Il est poursuivi pour vol, dénonciation calomnieuse, diffamation, défaillance du requis, atteinte au secret et défaut de répondre à une réquisition par Akoye, Kofi Richard Kouassi et cinq autre personnes, tous membre de la société Qnet. Les débats du jour portaient sur la forme du dossier.
Dès l’ouverture de l’audience par le juge Thierno Souleymane Barry, le prévenu Moussa Tiégboro Camara, a été appelé à la barre. Puis la parole a été donnée à la partie civile qui a tout de suite déposé des écrits au tribunal. Ainsi, elle a eu tout le temps pour défendre les exceptions soulevées par la défense à l’audience précédente.
Pour Me Lancinet Sylla, un des avocats de la partie civile, « il y a plusieurs parties civiles dans le dossier ». Donc, en conséquence, estime-t-il, la nullité de la citation ne peut prospérer conformément à des dispositions du code de procédure pénale guinéen. « Le cas de M. Akoye Onivogui ne peut pas causer la nullité du dossier. Donc, cette question soulevée par Moussa Tiégboro est une manière d’amuser la galerie. C’est une erreur matérielle qui ne peut pas prospérer. Dans cette affaire, on ne peut pas opposer qui que ce soit. Donc, nous avons mandat de représenter la partie civile », a renchérit Me Sylla.
Pour la défense du Colonel Moussa Tiégboro, les arguments développés par les avocats de la partie civile ressemblent à « un enfumage total, à une contradiction totale (…) J’ai l’impression qu’on est dans un autre dossier », a laissé entendre, Me Moussa Sovogui, avant de prévenir : « On est en train de fuir la vérité, mais ça ne marchera pas ». Car, selon lui, « l’exception de nullité est bien fondée par le code de procédure pénale. La procédure est irrégulière. S’il devrait représenter M. Akoye, on aurait dû recevoir une demande de M. Akoye ».
De son côté, sans trop faire de commentaire, le représentant du ministère public, M. Boubacar 1 Diallo, estime qu’outre Akoi Onivogui et Kofi Richard Kouassi, « il est fondamental qu’on identifie les cinq autres, conformément au code de procédure pénale ». Parce que, renchérit-il : « C’est eux qui ont engagé l’action publique ; donc, on doit les connaitre (sic) ».
Après avoir écouté les différentes parties au procès, le juge, Thierno Souleymane Barry, a mis en délibéré la demande de nullité pour le 11 juillet prochain. Et en même temps, il a renvoyé la suite du procès à la même date.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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