Censure

Initiative locale/ 135 jeunes échangent sur la question avec des modèles de réussite à Kaloum (Conakry)

La Guinée enregistre souvent des manifestations violentes, des manifestations qui se terminent souvent par des destructions de biens publics et privés. Les jeunes sont souvent pointés du doigt, comme étant les principaux auteurs de ces actes d’incivisme.

C’est pour inverser la courbe que le Réseau Afrique Jeunesse de Guinée (RAJ-GUI) a initié le « Projet d’appui au renforcement des initiatives locales des jeunes pour la consolidation de la paix en Guinée ». C’est d’un projet qui vise à mettre en contact entre des jeunes modèles de réussite et les jeunes sans-emploi.

Après les jeunes de la commune de Matam, ce sont les jeunes de la commune de Kaloum qui ont bénéficié de ces échanges, ce vendredi 28 juin. La cérémonie qui a regroupé 135 participants, a eu lieu au Palais du peuple.

« Ils ont fait à la jeunesse que nous sommes, souvent accusée, à tort ou à raison, comme étant l’actrice principale de la violence. Il faut changer cette image. Nous voulons que la jeunesse soit considérée comme actrice du développement », a plaidé Sékou Doré, coordinateur de RAJ-GUI, parce que, renchérit-il, « si nous ne changeons pas cette image, nous serons toujours relayés au second rang. On ne peut pas comprendre que chaque fois qu’il y a une manifestation, ou il n’y a pas de courant, il n’y a pas d’eau, les jeunes se lèvent pour partir casser EDG, détruire EDG. Détruire certains boutiques des gens, mais aussi s’attaquer à certains édifices publics  et privés ».

Plus loin, Sékou Doré soutient que si les jeunes deviennent des entrepreneurs, personnes ne sera dans des actions pour détruire par mécontentement. « Aucun jeune parmi nous ici ne peut détruire sa maison, parce que nous sommes fâchés ; personne ne peut mettre le feu sur sa voiture, parce qu’il sait comment il a fait pour l’obtenir », a-t-il expliqué.

Fatoumata Marie Keita, cheffe de cabinet au ministère de l’Information et de la Communication, un des jeunes  modèles qui a échangé avec les participants, a conseillé aux jeunes de redoubler d’efforts sans attendre l’aide de l’État. Les femmes  dans le foyer et qui veulent apprendre, Fatoumata Marie Keita estime que « ce n’est pas sorcier d’être au foyer et aller au travail, nous sommes des Africaines. Personnellement, j’ai les parents qui m’aident dans certains travaux ménagers, mais quand je suis à la maison, il y a des choses que je fais sans soucis. C’est juste encourager ces jeunes femmes qui ont de la volonté, mais pas les moyens ; je leur dis : « Il ne faut jamais lâcher, il faut toujours essayer de se battre, de réaliser ses rêves ». Donc, quand la confiance est là, quand on continue à se former, à croire en soi, je pense que quel que soit le domaine dans lequel on est, on finit toujours par réussir (sic) », a-t-elle conseillé.

De son côté, Fatoumata Camara, participante, soutient que : « Souvent, quand tu es en phase de prendre une décision pour devenir quelque chose, non seulement certains co-habitants ne te permettent pas de devenir la chose et l’État aussi doit valoriser les faits. Parce que souvent, ce que j’ai constaté, il y a beaucoup qui se passe dans les quartiers, dans les maisons et les filles sont dévouées à devenir quelque chose. Sur 10 filles qui décident de prendre leur destin en main, et qui sont assistées, 2/10 sont satisfaites, les huit autres sont dans le noir », a-t-elle regretté.

C’est pourquoi, « je veux que l’État m’aide ; mais j’attends de moi-même aussi, parce mes parents ont besoin de moi. Ils peuvent tomber malades ; vouloir demander à chaque fois, l’aide extérieure ne pourra pas s’ouvrir, surtout que la santé a toujours besoin de quelque chose. Ma mère m’a aidée, mon père m’a aidée et moi aussi je dois les aider aujourd’hui à devenir quelque chose (sic)», a laissé  entendre Fatoumata Keita.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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