Un conflit autour d’une forêt communautaire a éclaté entre les habitants du secteur Tonèta et ceux du secteur khèyendi dans le district de Tafory, sous préfecture de Linsan, préfecture de kindia, le samedi 28 juin 2019. L’installation des éleveurs à côté de cette forêt serait la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés. Les commanditaires arrêtés et envoyés à la gendarmerie.
« Le matin, c’est la mission préfectorale de la section des eaux et forêts de Kindia, qui a été mandatée pour venir visiter les pépinières de la sous-préfecture de Souguéta et la police forestière. Ils avaient la mission d’aller dans la forêt communautaire de Tonèta. Arrivés, ils m’ont fait voir leur ordre de mission, je l’ai visé. Je leur ai dit : ‘attention, c’est le terrain qui commande le soldat. Vous êtes venus, c’est nous qui sommes là. Ceux qui sont partis vous rencontrer à kindia, ils n’ont pas suivi ici les procédures administratives. Le président de district de Tafory, ni le maire de la commune rurale, ni le sous-préfet, ni les sages n’ont été informés. Si les citoyens partent vers vous pour les situations communautaires ; surtout pour la forêt communautaire, vous devez vous référer aux autorités locales pour avoir des informations. Mais voilà vous êtes venus avec 12 conservateurs, ça c’est une équipe commando. Sur le terrain, il faudra demander aux éleveurs s’ils ont bien su. Parce que j’aurais appris qu’ils ont été installés par ces mêmes éléments qui sont allés vous rencontrer. Mais profitant pour installer d’autres à la place des premiers. Demandez-leur qui vous a installés ici. Ceux qui les ont installés, prenez-les et vous les envoyez parce que c’est des perturbateurs.’
Sur le terrain, ce n’est pas ce qu’ils ont fait. Le maire a appelé l’adjoint du chef section, on nous a informés que vous avez brûlé les cases. Il a dit oui c’est moi qui ai autorisé de brûler les cases et le bilan est lourd. 15 cases brûlées et leurs contenus. Ils ont laissé 3 cases en disant qu’elles appartiennent à leur beau. Donc c’est ce qui a sidéré les autres. Hier les enfants ont passé la nuit à la belle étoile. Ajouter à ces 12 conservateurs qui étaient venus, les jeunes de khèyendi également les jeunes de Tonèta et de Sangaréya donc au moment où je vous parle ces commanditaires sont mis aux arrêts et ils sont à la gendarmerie pour des fins d’enquêtes. Donc ça été préparé par le chef section sous la complicité de ses éléments de venir faire des dégâts dans notre sous préfecture. Le procureur attend le rapport du commandant de la gendarmerie de Linsan pour suivre la procédure normale de la situation qui prévaut. Pour le maintien d’ordre, on a sensibilisé. J’ai laissé mon numéro de téléphone avec ceux de Sangaréya et de Tonètha. Le matin, les gens ont commencé à ériger des barrages. Pour les faire revenir à la normale, je leur ai dit, il ne faut pas passer à côté. Tous ceux qui sont partis là-bas vont répondre. La population est sensibilisée, il n’y aura pas d’affrontements », a expliqué le sous-préfet de Linsan, Lansana Bangoura
Plus loin, le sous-préfet dévoile les fautes administratives liées à l’affaire. « Il y a eu des dérapages administratifs. Il faut toujours se référer à la hiérarchie. Notre hiérarchie, le directeur préfectoral de l’environnement, M. Famoro que j’apprécie ne mène aucune mission ici sans un ordre de mission dignement signé par monsieur le préfet. La façon dont le chef section a dévié son directeur préfectoral et le préfet et c’est ce qui s’est répercuté sur la base. Ni le maire, ni le président de district de Tafory, ni le sous-préfet aucun de nous n’a été saisi de ce problème. Aucune plainte à notre niveau de la part de ces citoyens. De celui qui est l’acteur principal le nommé karamoko Facinet. C’est seulement une mauvaise foi », a-t-il regretté.
Sadou, victime, éleveur et cultivateur, interrogé par rapport aux raisons de ce drame explique : « On n’avait pas constaté de problème entre nous ici. C’est quand nous nous sommes séparés en haut, qu’on leur a dit que nous voulions venir par là et ils nous ont demandé de venir avec des colas. Nous sommes venus avec les colas et on les a données au sage du village, Fodé Souleymane. Ils nous ont ordonné l’accès. Nous avons construit 13 cases. Hier matin après le déjeuner nous sommes allés au travail. A notre retour, en route, on nous a dit que nos cases ont été brûlées. Nous avons demandé pourquoi. Ils ont répondu que c’est à cause de la Forêt. Ils n’ont rien laissé. Nos cases auraient été brûlées par les hommes en tenue et certains jeunes », a-t-il expliqué
Joseph Bangoura pour guinee7.com
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