Longtemps annoncées en Guinée, les opérations de pesage des engins lourds ont effectivement débuté depuis le 1er juillet dernier, à Firguiadi, dans la commune urbaine de Coyah. L’installation des postes de pesage fait partie du règlement 14 de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), dont la Guinée est membre.
Les frais de pesage obligatoire sont fixés à 30.000 GNF par véhicule ; et la pénalité pour la surcharge est fixée à 60.000 GNF par tonne pour le trafic national.
Ce jeudi 4 juillet 2019, dans l’après-midi, le ministre des Travaux publics, qui pilote les opérations d’installation des postes de pesage à Conakry et environs, s’est rendu à Coyah, pour constater de visu les opérations sur le terrain. Après la visite guidée des lieux, Moustapha Naïté se dit heureux de constater l’effectivité de cette mesure appuyée par la Gendarmerie nationale.
« La mise en place de ces sites de pesage consiste à protéger nos routes. Ce qui fait appel à une surveillance accrue des surcharges sur nos routes », a expliqué le ministre Naïté. Parce que pour lui, « ce sont des millions de dollars que nous investissons chaque année dans la construction de nos routes ».
Et de rappeler : « Nous avons signé avec Afrique pesage pour 13 postes de pesage à mettre en place. Il y en aura à la sortie de Conakry, à la Cimenterie et au Port Autonome de Conakry, ainsi qu’au niveau des frontières. Nous nous sommes mis d’accord dans la concession que 30% des recettes reviennent à l’Etat et 70% aux concessionnaires », a précisé le chef de département des Travaux publics.
Présent sur les lieux, Mamadou Pathé Sow, le président régional des transporteurs de Conakry, a fait savoir que : « Le pesage des engins lourds va dans l’intérêt commun de tous les Guinéens. Etant un transporteur, il faut admettre que la surcharge ne nous arrange pas. Avec la surcharge, nous avons la cassure de nos engins, l’augmentation de la consommation en carburant et la dégradation des routes ».
Selon le délégué général de la société ’Afrique Pesage-Guinée’ qui assure le service, « à la sortie de Conakry, nous sommes autour de 65% de surcharge contre 50% à la rentrée de la capitale », a annoncé Stephan Alain Tagbo, tout en précisant, « comme tout début d’ailleurs, les camionneurs nous posent assez de difficultés. Nous espérons trouver une solution », a-t-il renchéri en espérant qu’au fil du temps, les chauffeurs comprendront les conseils en évitant les surcharges.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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