Hier, dimanche, l’ambassade de France en Guinée a mis les petits plats dans les grands, pour accueillir à la résidence de l’ambassadeur, à la Minière, tous ceux qui comptent parmi les acteurs politiques, le secteur privé, la société civile, les médias, le sport, les arts et la culture, ainsi que les chefs de missions diplomatiques et des organisations internationales. Et bien sûr, de nombreux Français établis en Guinée ou de passage. Tous invités à célébrer le 14 juillet, jour de la fête nationale française. Autant dire que le jeu en valait la chandelle…
Du beau monde donc pour boire, manger, causer, bref, faire la fête qui, évidemment, commence par le toast –un peu plus long que d’ordinaire en la matière, mais ô combien intéressant !- de l’hôte, Jean-Marc Grosgurin, ambassadeur de France en Guinée.
Revue des hauts faits de la coopération, de la grande geste de la France à travers le monde, mais aussi et c’est le plus important aux yeux de nombreux invités, un discours dont nous vous livrons quelques passages ci-dessous.
- « Aujourd’hui, la France demeure aux côtés de la Guinée pour consolider la démocratie et l’Etat de droit, favoriser la stabilité et le développement socio-économique du pays. La France encouragera toujours la voie du dialogue entre tous les acteurs pour favoriser les règlements consensuels ».
- « Dans la perspective de nouvelles échéances électorales fin 2019 et 2020, la France et de nombreux partenaires internationaux de la Guinée, appellent de leurs vœux un débat politique ouvert, inclusif et pacifique, ainsi qu’un processus électoral libre, honnête, démocratique et transparent, garantissant la crédibilité des scrutins ».
- « En tout état de cause, quel que soit le choix du peuple guinéen lors des prochaines consultations, il sera essentiel pour le pays de poursuivre les réformes engagées et d’intensifier les efforts déployés au bénéfice des populations et notamment de la jeunesse guinéenne. Durant cette période, la stabilité et l’attractivité du pays devront être garanties ».
Après tout : « Quand on me demande si je suis optimiste ou pessimiste s’agissant de la Guinée, j’ai l’habitude de répondre en citant les propos de Jean Monnet, l’un des pères de l’Europe, qui affirmait : « Ce qui est important, ce n’est ni d’être optimiste ni pessimiste, mais d’être déterminé ».
En tout cas, après bientôt trois riches années passées en Guinée, je puis vous confirmer, M. le Premier Ministre, Mme la Ministre (Kaba de la Coopération, Ndlr), que vous pourrez toujours compter sur ma détermination à œuvrer pour le développement de la Guinée, ainsi que sur mon attachement indéfectible à renforcer nos relations bilatérales ».
Présent sur les lieux, nous n’avons pas pu demander à Sidya Touré -il a aussitôt disparu de nos yeux après le laïus-, lui, le chantre de la lutte (non négociable) contre un référendum constitutionnel, s’il est optimiste ou pessimiste après le discours de l’ambassadeur. Nous avons cependant remarqué sur son visage une mine serrée pendant l’allocution, qui en disait long sur ce qu’il en pensait.
Lire ci-dessous le discours intégral de Jean-Marc Grosgurin