Le coordinateur régional du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), Alsény Farinta Camara, a haussé le ton, le week-end passé, à la PCUD, contre les autorités kindianaises et contre toute forme d’intimidation envers les membres du Front ou toute tentative de faire la promotion d’un éventuel troisième mandat dans la région de Kindia.
Les membres du FNDC ne comptent pas baisser les bras dans la lutte engagée. Ils comptent aller jusqu’au bout. Alsény Farinta Camara, coordinateur régional du FNDC, face aux journalistes, monte au créneau : “L’arrestation des intouchables du FNDC, c’est-à-dire Sékou Koundouno et Foniké Menguè, injustement et illégalement, prouve qu’il y a une panique générale au sein des promoteurs du troisième mandat. Cela doit nous réjouir à plus d’un titre. Le fait que la peur les anime dans la promotion du troisième mandat, nous devons nous mobiliser davantage pour s’opposer aux différentes tentatives de tripatouillage de la constitution du 7 mai 2010. Personne ne doit avoir peur. Nous sommes des républicains, des légalistes. Nous nous battons pour défendre la constitution. Pourquoi avoir peur? Ce sont eux qui ont peur. Parce qu’ils savent qu’ils font des choses illicites. C’est de la rébellion ils veulent. L’arrestation de nos leaders est une intimidation de la part des promoteurs du troisième mandat; notamment le président Professeur Alpha Condé et son gouvernement. Rien ne saura nous faire reculer de notre noble combat. Parce que nous marchons avec nos linceuls”, a-t-il expliqué.
Plus loin, Farinta lance une invite: “Puisque le pays est menacé, la république est menacée, il est question pour tous les citoyens de se lever pour pouvoir défendre la partie. Si aujourd’hui les organisations de la société civile, les partis politiques et les citoyens engagés sont ensemble pour pouvoir défendre la constitution guinéenne, c’est une noble mission. S’ils veulent aller plus loin, que le président de la république affirme sa volonté d’aller au référendum. Nous, nous allons écourter son mandat. Rien ne saura nous empêcher d’écourter son mandat, s’il tente d’aller vers un troisième mandat. Et nous allons dégager les promoteurs du troisième mandat”, a-t-il précisé.
Continuant sa narration, il met en garde les autorités de Kindia en ces termes: “Nous mettons en garde la gouverneure, les préfets et les sous-préfets de la région administrative de Kindia, contre toute initiative allant dans le sens de promouvoir le troisième mandat sur le périmètre du territoire de Kindia. Nous demandons aux préfets, bien qu’ils soient des administrateurs territoriaux, de clarifier leur position par rapport au troisième mandat dans deux mois. Excepté ce délai, nous allons engager des actions de désobéissance civile à leur égard. Partout où ils seront pour des rencontres, nous irons boycotter. Nous n’allons plus laisser le pays dans les mains des opportunistes, dans les mains des corrompus”, a-t-il insisté.
En conclusion, il tire à boulets rouges sur l’ANFIC, qu’il qualifie d’instrument de propagande: “L’ANAFIC qui est un instrument de développement dans les collectivités locales, s’est érigée aujourd’hui en instrument de propagande et de manipulation des élus locaux. A partir du moment que l’ANAFIC donne aux gouverneurs sept millions, les préfets dix millions, les sous-préfets trois à quatre millions selon leur importance et pour faire la promotion du troisième mandat dans leur circonscription administrative, chose que nous condamnons fermement . Et nous regrettons que cela vient de l’ANAFIC”, a-t-il déploré.
Julien Mano, chef service régional de l’ANAFIC à Kindia interrogé par rapport à ces accusations, explique : ‘‘Moi je ne peux pas vous donner le montant. Je sais qu’on a commencé à donner des primes aux préfets, gouverneurs et aux sous-préfets pour qu’ils puissent participer à la sensibilisation des collectivités pour les activités de l’ANAFIC. Parce qu’il y a des citoyens qui ne connaissent pas ce que le gouvernement veut faire pour eux. Dire que c’est pour le troisième mandat cela dépend de la façon dont les gens comprennent les choses. Sinon l’appui que nous faisons, n’a rien à voir avec un mandat. C’est pour le développement des collectivités.’’
Le préfet de Kindia, Elhadj N’fansoumane Touré, précise à son tour en ces termes : ‘‘Les administrateurs territoriaux pour qu’ils puissent faire le suivi de la mise en œuvre de ce programme que l’État doit accompagner. Il a été décidé par monsieur le président de la République que le gouverneur reçoit, 10 millions ; le préfet 7, millions ; les sous-préfets, 4 millions ; par mois, pour leur faciliter la mobilité, la mise en œuvre de leur mission à savoir le développement des collectivités.’’
Joseph Bangoura pour guinee7.com
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