Ce lundi 29 juillet, un atelier de sensibilisation sur les notions d’assurance qualité a été ouvert par l’ANAQ (Autorité Nationale d’Assurance Qualité), à l’intention des responsables académiques des établissements d’enseignement supérieur et de formation technique et professionnelle en Guinée.
Tenue dans la grande salle de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, la première journée de cette rencontre d’échanges et d’informations qui s’étendra sur trois jours, a connu la participation de plus de 100 fondateurs d’universités, recteurs, directeurs d’écoles professionnelles, ainsi que des centres de recherches, tant publics que privés.
Dans son intervention, le Pr. Kabinet Oularé, secrétaire exécutif de l’ANAQ, a précisé que cet atelier vise à « s’assurer que les formations qu’on délivre doivent conduire à des diplômés qui auront un emploi ; donc s’assurer que les formations qui sont données répondent à des normes de qualité sur le plan régional, national et même international ».
« Nous savons, poursuit-il, que notre système éducatif a des défaillances et nous savons que des diplômés qui sortent n’ont pas d’emploi. L’une des raisons, c’est qu’il n’y a pas d’alignement entre la formation et le marché de l’emploi. Pour corriger cela, nous incitons les universités à s’inscrire dans la démarche qualité et pour cela, les hauts responsables des institutions sont les premiers concernés par la mise en oeuvre d’une démarche qualité. Parce que sans l’adhésion des recteurs, des fondateurs des universités, des directeurs des institutions d’enseignement, de formation et de recherche, il va s’en dire qu’on ne pourra pas mettre la qualité dans les prestations de ces institutions. Or, ces institutions ont un rôle régalien de rendre compte à l’État de la formation qu’elles délivrent dans le cadre de la formation de la jeunesse ». Avant de souligner que l’attente de l’ANAQ, au terme de ce séminaire, est « que ces responsables académiques s’engagent et soutiennent la démarche qualité, afin que notre système éducatif puisse être tiré vers le haut ».
De son côté, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a, au nom de ministre, fait savoir qu’en plus du fait d’outiller les participants à la question de l’assurance qualité, chacun dans sa structure, cet atelier permettra de faire l’état actuel du système éducatif qui, selon lui, est peu flatteur.
« Cette formation doit progressivement remédier pour que la formation et la recherche jouent efficacement leur rôle de premier plan dans le processus de développement national. Je profite de l’occasion pour vous (les participants, Ndlr) inviter à amorcer la démarche qualité dans vos établissements, en commençant par la création de cellule interne d’assurance qualité. Et chacun en ce qui le concerne, doit faire bon usage des connaissances qui seront acquises au cours de cet atelier », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Dr. Binko Mady Touré a annoncé que « trois arrêtés sont déjà signés et qui vont être publiés pendant ces trois jours de session de formation, pour montrer aux gens, dans quelles conditions on peut créer une institution d’enseignement supérieur, ou un institut de formation technique et professionnelle ; dans quelles conditions on peut créer un programme de formation ; comment accéder à un programme de formation et comment publier la liste. Parce que tout cela concourt à la publication de la liste des institutions accréditées par l’autorité, pour dire telle institution est accréditée, mais à l’intérieur, voici les filières qui ont eu l’accréditation. Il faut rappeler que l’accréditation, on ne l’a pas à vie, il y a une durée bien déterminée qui est fixée par la loi ».
À noter qu’au total, 27 institutions d’enseignement supérieur, centres de recherche et de formation technique et professionnelles ont pris part à cet atelier. Et des experts sont venus ; notamment du Cameroun, Sénégal, Mali, et de la France, pour épauler ceux de la Guinée dans l’animation des débats durant ces trois jours déchanges et d’informations sur les notions d’assurance qualité dans l’enseignement supérieur en Guinée.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com