Censure

Dr Ousmane Kaba traite les démissionnaires de son parti « d’escrocs politiques »

Alors que des « cadres » se disant « démissionnaires » de son parti, le PADES, avaient tenu, ce mardi 30 juillet, une conférence de presse à la maison commune des journalistes, à Conakry, le président dudit parti, Dr Ousmane Kaba, que nous avons rencontré pour corroborer les faits, a confié sa version des faits.

Tout d’abord, il a rassuré en martelant que : « Ils ne sont pas du PADES, ils n’ont même pas des cartes que moi j’ai signées. Ce n’est pas du tout un alibi politique, honnêtement, ils ne sont pas du PADES ».

Avant de faire constater que : « En Guinée actuellement, il y a un nouveau métier qui a fait son apparition depuis deux ou trois mois. Ce nouveau métier s’appelle l’escroquerie politique. On les appelle des escrocs politiques. Cela veut dire quoi ? Comme depuis qu’on accompagne cette campagne de troisième mandat, il y a tous ces véreux qui ont l’argent public à distribuer, alors des Guinéens qui sont très ingénieux ont commence à expérimenter le nouveau travail. Ce travail c’est quoi ? C’est se retrouver et dire que non, je fais partie de tel parti d’opposition et voilà payez-moi, pour qu’on fasse une campagne contre le parti. C’est de cela il s’agit ».

Plusieurs de ces personnes présentes lors de ladite conférence de presse ne sont pas de son parti, a-t-il soutenu. C’est dans ce cadre, qu’il a tenu a expliqué le cas de chacun d’entre eux.

Pour le cas du leader de ce mouvement, a dit que « toutes les personnes qui sont là, je ne vois aucun vrai militant du PADES là-dedans. C’est marrant hein ! On me parle de Nanka Moussa Kaba, il n’était même pas un actif. C’était un comptable, un caissier de Kofi Annan. Ils étaient deux, ils ont détourné plus d’un milliard. On les a virés sur la base d’un audit interne qui a été fait. Au lieu de l’envoyer en prison, j’ai estimé que cela n’en valait pas, il faut simplement s’en débarrasser. Et depuis le début de cette année, il a été renvoyé pour malversations, avec un autre. Donc, eux, c’est des voleurs, je ne les considère même pas ; ce ne sont pas des combattants du PADES, ça ».

Par ailleurs, il a aussi déclaré que : « On parle aussi de Monsieur Lévy, qui a été notre candidat , je le reconnais, à Ratoma. Mais dans quelles circonstances ? Vous savez que le PADES n’a eu son autorisation qu’une semaine avant le scrutin, et on a demandé aux gens qui veulent se présenter sous les couleurs du PADES, on ne le connait même pas. Nous, on l’a aidé à être candidat, on l’a financé. Contrairement à ce qu’il a pu raconter, il n’a pu rien faire du tout. Il n’a même pas pu être conseiller. Depuis la fin des élections communales, il ne s’est plus présenté ici, les militants du parti ne le connaissent même pas. D’ailleurs, il n’était même pas du PADES, c’était notre candidat simplement. Parce qu’on cherchait des personnes à présenter sous les couleurs du PADES. Puisque le PADES n’avait pas eu le temps. Lorsqu’on a eu l’autorisation de nous présenter au scrutin, c’était juste une semaine, les gens se sont présentés. Lui, il venu nous voir, je suis bien connu à Ratoma ; c’était pour nous escroquer, puisqu’on payé sa campagne, il n’a pu rien faire ».

Toujours sur la même lancée, Dr Kaba a ajouté que : « C’est un peu la même chose que Dioubaté et Touré de Dixinn. C’est pareil aussi. Ce ne sont pas des militants. Ils n’ont même pas pu mettre un seul bureau en place. Donc, c’est ce ramassis de gens qu’ils ont pris, parce qu’ils ont de l’argent à gaspiller et qui ont accepté de faire le nouveau métier guinéen, les escrocs politiques ».

Sur un ton ironique et indifférent, il a estimé que : « Moi, j’aurais été affecté, si j’avais vu des vrais militants du PADES, je me serais demandé mais qu’est-ce qui se passe ? Mais aucun d’eux n’est réellement un militant du PADES. On ne peut démissionner d’un parti qu’on n’a jamais intégré. Qu’ils vous montrent qu’ils étaient du PADES, personne ne peut vous le prouver. Ils y a un audit ; ça va se faire. Ils ont détourné plus d’un milliard, avec son compère. Tellement que c’était trop, on a même supprimé les caisses à Kofi. A chaque fois qu’un étudiant ou un élève vient, on lui dit d’aller payer à la banque. Il sera poursuivi puisque nous avons un rapport d’audit ».

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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