Censure

Symposium pour Dr Mamoudou à Conakry/Une organisation décide de verser 500 euros annuels à sa fille

Un vibrant hommage a été rendu, ce dimanche 4 août, à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, au Dr Mamoudou Barry, décédé le 20 juillet dernier en France, après une attaque de nature « raciste ». 

Pour représenter le gouvernement, les ministres de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, Abdoulaye Yero Baldé ; de la Formation professionnelle, Lansana Komara ; de la Citoyenneté, Taran Diallo ; et de la santé, Dr Niakhoye Lama, ont pris part à ce symposium.

Parlant au nom du président de la République, le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdoulaye Yero Baldé, après avoir exprimé ses sincères condoléances, a fait savoir que «Sa disparition tragique, représente une perte immense pour notre pays, et au-delà, l’Afrique».

Il a assuré à la famille par ailleurs «d’œuvrer pour que justice soit rendue».

L’épouse du défunt, Fatoumata Djaraye Barry, s’est exprimée ainsi : «Je vous remercie d’être venus aussi nombreux honorer la mémoire de mon docteur Barry Mamoudou. Qui est le papa de ma fille Fatoumata Diariou, âgée de 2 ans et 2 mois. Qui n’a pas eu la chance de connaitre qui était son père. Ce brave homme. Cela me rassure que ma fille saura qui était son papa. »

Au nom de l’université de Sonfonia qui a assuré à un moment la formation du feu Dr Mamoudou Barry, Pr Amadou Koré Bah, recteur de ladite université, se disant attristé et décontenancé, a indiqué: «Je puis vous dire que son séjour en France n’a jamais affecté l’attachement, l’amour profond qu’il avait pour son université d’origine. Pour preuve, de 2017 à 2019, Dr Mamoudou Barry, avait réussi l’exploit de collecter et de nous envoyer à ses frais, plus de 1200 ouvrages de droit et sciences politiques. C’est pourquoi, nous proposons, au conseil universitaire, dès l’ouverture prochaine des classes, que la bibliothèque de la faculté des sciences juridiques et politiques, porte le nom de Dr Mamoudou Barry.»

Au compte du Centre indépendant de recherche d’initiatives pour le dialogue (CIRID), Elhadj Malick Mbaye, a exprimé sa position : «Nous voulons plus des condamnations passagères. Nous voulons dépasser les positions émotionnelles. Nous voudrions que quand on dit plus jamais ça, il ne faut seulement pas le dire, mais il faut poser des actes. C’est la raison pour laquelle parmi les actions que le CIRID compte mener, et ce matin nous avons commencé, c’est la mobilisation du maximum des robes noires. Donc d’avocats africains basés en Europe à se constituer gratuitement autour de ce dossier-là.»

Il a par ailleurs annoncé que son organisation « a décidé d’octroyer un pécule  de 500 euros annuels à la fille de Mamoudou Barry. Nous nous chargerons de voir avec les parents les modalités de suivi de ce processus ».

Représentant enfin la famille, du feu Dr Mamoudou Barry, Mamadou Oury Barry, a invité l’ensemble des jeunes de la Guinée, à prendre exemple sur ce dernier et à chercher «le savoir», au lieu de se jeter sur le chemin hasardeux de l’«aventure».

A rappeler qu’après ce symposium, la dépouille a pris la route de la préfecture de Mamou, où le docteur rejoindra sa dernière demeure demain lundi 5 août, précisément à Dounet, son village natal. 

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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