Ce mercredi 14 août, le ministre d’État chargé des Affaires présidentielles, ministre de la Défense nationale, Dr Mohamed Diané, a présidé la réunion de restitution des avancées du projet « Appui-conseil stratégique de la Réforme du Secteur de Sécurité », dans son volet N°3 (RSS-3). Tenue dans les locaux du ministère en charge de la défense nationale, cette rencontre a connu la présence des représentants de la présidence de la République, des Nations unies (notamment la PNUD et le HCDH), de l’Assemblée nationale, ainsi que de plusieurs officiers des forces de sécurité et de défense guinéennes.
Après avoir souligné que « le développement ne saurait faire l’économie de la sécurité, car la sécurité permet la stabilité et c’est la stabilité qui ouvre les sillons d’un processus de développement durable », le représentant du PNUD, Éloi Kouadio IV, au nom de son organisation, qui accompagne le projet RSS-3, a déclaré : « La participation des communautés est aussi essentielle pour que le développement puisse être effectif… C’est en cela que la recherche d’une réforme du système de sécurité est prônée et exécutée depuis 2010, et nous arrivons au moment où la RSS-3, donc la troisième génération du programme de réforme de la sécurité permet au citoyen guinéen d’avoir confiance en son armée, en sa police et aux hommes de défense et de sécurité de l’ensemble du pays ».
Dans la même lancée, dame Marie Amélie Ndayisenga du HCDH (Haut-Commissariat des Droits de l’homme), a déclaré : « Aujourd’hui, nous avons des raisons de nous réjouir, même si nous ne sommes pas encore à la phase de dormir sur des lauriers ; du fait que l’exécution du projet, certes imparfaite, a posé de solides jalons qui honorent la Guinée et le Guinéen, tant au niveau national, régional, qu’international. L’amélioration, la sensibilité et l’engagement aux droits de l’homme au sein des corps de défense et de la sécurité, ne sont plus à démontrer ».
Cependant, le représente adjointe pays du HCDH estime que d’énormes défis restent et que de nouveaux ont refait surface et feront encore surface en cours de chemin. « Ceci est lié notamment, dit-elle, au contexte régional et international, qui exige et qui pose de nouveaux défis liés notamment au terrorisme, à la radicalisation, aux crimes sexuels et à d’autres crimes de droit international, qui mettent à rude épreuve, le pas de géant franchi par la Guinée dans la lutte contre l’impunité en général, et au sein de son corps de défense et de sécurité en particulier ».
Plus loin, Marie Amélie Ndayisenga, comme pour réitérer l’engagement de sa structure à accompagner le gouvernement guinéen dans ce projet a ajouté : « Rien qu’au cours de ce mois, nous comptons renforcer notre appui en vue de l’amélioration du cadre légal et institutionnel, à travers l’appui à la vulgarisation du code de justice militaire, la mise à disposition des registres de garde à vue et de déférer, la formation des OPJ (officiers de police judiciaire, Ndlr) sur les techniques d’enquête… ».
De son côté le ministre d’État guinéen en charge de la Défense nationale a d’abord précisé que la réflexion sur le bilan du troisième projet « Appui-conseil stratégique de la Réforme du Secteur de Sécurité » (RSS -3) doit intégrer l’idée de l’extension de la durée de sa période de mise en œuvre. « L’extension de cette durée de mise en œuvre, poursuit-il, doit donc s’accompagner d’une redéfinition des priorités, un toilettage pour ne retenir que les activités prioritaires ayant une réelle influence sur la sécurité des personnes et des biens et l’amélioration des relations avec la population… Pour garder toute sa pertinence, le projet « Appui-conseil stratégique de la Réforme du Secteur de Sécurité » (RSS-3), doit désormais s’inscrire dans la logique des documents de référence que constituent la « Vision 2040 pour une Guinée émergente et prospère », la « Politique Nationale de Défense et de Sécurité (PNDS), la « Stratégie Nationale d’Actions Prioritaires » (SNAP) et la « Politique Nationale de Développement Social » (PNDS) ».
Selon le ministre d’État Mohamed Diané, « tenant compte des menaces, mais aussi des enjeux de puissance, l’ambition de la République de Guinée est de forger des forces de défense capables de remplir une triple mission : protéger le territoire national et les populations civiles ; participer au développement socioéconomique du pays et contribuer au maintien de la paix dans le monde. Ce qui permettra à la Guinée de disposer de la capacité d’intervenir dans l’ensemble des situations où ses intérêts de sécurité ou ses responsabilités internationales pourraient être mises en jeu, tout en organisant, formant et équipant les forces de façon spécifique pour chaque type de mission ».
Pour tout dire, il a fait savoir que « cette session du Comité de pilotage de la RSS-3 est l’occasion pour le PNUD et ses partenaires que nous sommes, de faire le point sur les avancées du portefeuille de la gouvernance et de la consolidation de la paix, tirer les enseignements du projet « Appui-conseil stratégique de la Réforme du Secteur de Sécurité » (RSS-3), capitaliser l’expérience, formuler des recommandations et alimenter les décisions futures ».
Mohamed pour Guinee7.com