Censure

Sidya Touré, à propos de la CENI : « Pour le moment, on observe, mais de plus en plus, on n’y croit pas… »

Est-ce que vous pensez que la CENI joue franc jeu, dans ce processus électoral des législatives ? C’est l’une des questions auxquelles le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR) a tenté de répondre, ce lundi, lors de son passage dans l’émission « Oeil de Lynx », de la radio Lynx FM.

Prenant ainsi la parole, Sidya Touré a déclaré ceci : « Au départ, on est de bonne foi, mais j’entends des choses et je n’arrive pas à en connaitre les raisons ». Puis d’expliquer : « L’année dernière, nous (les partis politiques, Ndlr), nous sommes entendus avec cette CENI, ainsi que la communauté internationale et gouvernement, pour qu’on fasse un audit du fichier. Les conclusions de cet audit ont été adoptées par nous tous ; alors aujourd’hui, quand on demande d’appliquer ces conclusions, on trouve maintenant des gens qui viennent dire « non ce qui figure dans les conclusions de cet audit n’est pas vrai… ». Je crois donc qu’il faut garder la bonne foi, parce que si la mauvaise foi se  mêle de tout ça, à la fin, on ne sait plus trop où est-ce qu’on en est ».

à un moment donné, le problème de la CENI sera posé dans les mêmes termes que celui du référendum

« Donc oui, je doute; oui, nous sommes attentifs ; oui nous n’accepteront pas que les élections prévues se fassent dans des conditions que les gens prétendent faire, c’est-à-dire avec en réserve 1 million 574 mille électeurs, qui représentent presque 37 députés. Il
faut quand même qu’on soit un peu raisonnable. Le problème du référendum est également lié à tout cela », a-t-il ajouté.

Selon l’ancien Haut représentant du chef d’État, « Pour nous, à un moment donné, le problème de la CENI sera posé dans les mêmes termes que celui du référendum. Peut-être pas la totalité des Guinéens,parce que ce n’est jamais total, mais l’extrême majorité de nos
compatriotes aujourd’hui souffrent de ce système et souhaiteraient avoirun changement de régime, de manière normale et légale, dans la mesure où il est prévu par la constitution que quand vous avez fini vos deux mandats, l’alternance doit se faire ».

Pour tout dire : « La CENI, pour le moment, on observe, mais de plus en plus, on n’y croit pas », a fait entendre Sidya Touré.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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