Invité de l’émission « Les Grands Gueules » de nos confrères de la radio Espace FM, ce mardi 17 septembre, le chef de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, a répondu aux questions, concernant l’organisation des élections législatives, et surtout sur la date annoncée tout récemment par le président de la CENI, Me Salif Kébé.
Il a tout d’abord fait constater que : « Le problème qu’on a aujourd’hui en Guinée, c’est que le mensonge, la manipulation sont devenus la règle. L’apocalypse est l’équation finalement ! La Guinée va tellement vers l’apocalypse… »
Tout en déclarant aussi dans le même ordre d’idées : « Soyons sérieux ; la CENI c’est quoi ? Nous sommes à la quantième CENI ? Nous les avons toujours changés sous la pression, sous la demande de l’opposition. La preuve est qu’ils ont changé tous les éléments qui étaient dans l’ancienne CENI, parce que tout simplement, ceux-ci ont montré une certaine indépendance vis-à-vis d’eux (…) La CENI est une institution ! La seule qui soit chargée de l’organisation de nos élections. Si la CENI dit le 28, mais attendons que la CENI dise, nous avons besoin de moyens, ce n’est pas les partis politiques qui donnent les moyens (…) Ce n’est pas le consensus qui est demandé à la CENI. A la limite, il y a le vote. Même si dans l’histoire de la CENI, il y a deux votes en dix ans (sic) ».
Ensuite, il a détaillé que : « Parce qu’à chaque étape, s’il faut respecter le code des marchés publics, ça prend parfois 3 mois, chaque cas. Ce qui veut dire que même en 2020, on n’aurait pas eu des élections législatives. Ils ont demandé la dérogation, ils l’ont obtenue, ça c’est un. Deuxièmement, les 235 jours, ce n’est pas Alpha condé qui leur a dit. Si je devais vous faire un scoop, Alpha Condé voulait les élections, peut être en octobre. Mais c’est la CENI, peut être, qui lui a dit nous ne pouvons pas. D’abord, il y a des contraintes financières. Il y a un autre problème, c’est que l’opposition a été surprise. Parce qu’on a pu trouver de l’argent ; on regardait entre les lignes du budget, oh, il n’y pas de budget affecté à la CENI. Mais tout a été payé. Tout a été fait ».
Quant à la rapidité d’avoir les moyens pour l’organisation des prochaines élections, il déclaré que : « On n’avait même pas une longueur, mais cent longueurs d’avance sur l’opposition. Parce que premièrement, le président a dit, je ne demanderai pas un franc à la communauté internationale. Ils ont toujours demandé, les élections, les élections, il a dit oui, oui, je vous contacterai. Ils ont été surpris que tout soit acheté, sans l’aide extérieure, sans appeler Paul ou Pierre. C’est ce qu’ils attendaient. Le budget, à part les gros matériels, se situerait vers 300 milliards, 350 milliards de francs guinéens. Ça coûte très cher ».
Enfin, il a soutenu que : « Je vais vous faire une annonce, avec eux ou sans eux, les élections auront lieu cette année. Je ne donne pas de date. Il revient au président de la République, d’appeler les électeurs, si à son retour, il trouve que la date, il ne prend pas des décisions comme ça… Il va inviter la CENI éventuellement ; vous venez lui dire comment ils peuvent le faire, si la CENI donne la preuve de pouvoir tenir, il appellera. Et nous irons avec ou sans l’opposition ».
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com