Censure

Fichier électoral/Le retour du boomerang qui fracasse le front du Front (Par Abdoulaye Kaba)

Nous voyons aujourd’hui une peur bleue chez nos frères de l’opposition qui, ayant compris que leur débâcle aux prochaines échéances électorales était inéluctable, au vu du bilan du Professeur Alpha Condé, essaient désespérément d’empêcher la tenue de ces élections.

Ils ont trouvé une nouvelle bouée de sauvetage : le fichier électoral. Ce dernier serait bourré de fictifs. Ces fictifs favoriseraient une victoire écrasante du camp arc-en-ciel.

D’un côté ils disent avoir gagné les communales et de l’autre ils disent qu’ils n’iront pas aux élections avec le fichier électoral qui a servi de base à leur victoire. Ils disent surtout que ce dernier favoriserait la victoire du RPG. Quelqu’un a compris quelque chose de cohérent ? 

Rappel des faits

Début 2011, le PRAC arrive au pouvoir, après trente longues années de combat politique. Combat jalonné d’arrestations arbitraires, d’emprisonnements, de radiations à vie du système d’enseignement supérieur de la République de Guinée des cadres de son parti. Les cas emblématiques sont ceux de Saloum Cissé et ses compagnons arrêtés et emprisonnés sans même être présentés à un juge. Le Professeur Alpha Condé lui-même passera par la case prison. Signalons au passage que Sidya Touré était PM Chef du gouvernement au moment des arrestations et emprisonnements suscités.

A son arrivée le Professeur Alpha Condé trouve plusieurs rapports sur le déroulement des élections de 2010 et le fichier électoral. Tous pointent une anomalie : environ 500 000 personnes sont mal inscrites !

En démocrate convaincu, qui n’a jamais organisé de manifestations violentes durant ses 30 années de combat, qui n’a jamais entrepris d’action violente contre la Guinée (ce dernier propos est de feu Aboubacar Somparé, paix à son âme), il décide de reprendre le recensement pour un double objectif :

  • rendre le fichier électoral fiable et
  • mettre ce fichier à disposition de la police pour sécuriser le processus de délivrance des papiers d’identité biométrique. Un citoyen avait juste à poser son pouce pour obtenir sa carte d’identité nationale.

Le Professeur Alpha Condé, magnanime, offrait là une solution qui allait non seulement sécuriser le processus de délivrance de la carte d’identité mais également soulager la population.

Comme à son habitude l’opposition incarnée par l’UDFG de Cellou Dalein Diallo et l’UFR de Sidya Touré s’y était farouchement opposée. Avec des arguments qui frisent le ridicule.

Arguments de l’UFDG

  • « Le projet de reprise intégrale du recensement électoral est anticonstitutionnelle et inutilement budgétivore »,
  • « plus de 80 millions de dollars, ce qui est un gaspillage des ressources financières du pays, d’autant que nous sommes allés aux élections, remportées par M. Condé, avec des cartes numérisées. »
  • « il a fallu deux ans pour faire ce dernier recensement »,
  • « le projet de reprise du recensement est tout simplement une manœuvre politique pour manipuler le fichier électoral »,
  •  « la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) comme son nom l’indique est indépendante et ne saurait être placée sous tutelle d’un quelconque ministre »

Arguments de l’UFR

  • «le pouvoir cherche à gagner du temps »,
  • « Nous allons nous battre pour faire respecter la constitution »

Primo. Nous tenons à rappeler à ces anciens koudeistes (pouvoirs à vie pour Houphouët et Conté) devenus démocrates des temps modernes après leurs licenciements, dont l’un pour haute trahison, que les arguments qu’ils avaient évoqués en 2011 étaient toujours d’actualité :

  1.  L’article de la constitution derrière lequel ils s’étaient barricadés est toujours en vigueur.
  2. La reprise intégrale du recensement est onéreuse et chronophage.
  3. La CENI est toujours indépendante.

Deusio. En droit  « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ».  En français facile et accessible à tous on ne peut pas s’opposer à l’assainissement du fichier électoral pour ensuite refuser d’aller aux élections sous prétexte que ce même fichier ne serait pas assaini.

Tertio. Il est prévu dans les opérations annoncées par CENI, la correction des anomalies du fichier électoral et ce conformément aux recommandations de ceux qui avaient audité le fichier électoral. La démarche républicaine voudrait qu’on associe à ces opérations.

In fine. La crainte d’une mort politique certaine, après une ultime défaite en 2020, consécutive à plusieurs défaites électorales d’affilée, ne devrait pas faire perdre de vue l’essence d’une démocratie. La démocratie se joue dans les urnes non dans la rue lors de manifestations violentes.

Abdoulaye KABA

RPG Arc-en-ciel France

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