Au cours d’une récente sortie médiatique, dame Yansané Fatou Baldé, présidente de la COFEL (Coalition des Femmes Leaders), a donné des informations concernant la structuration et l’encadrement des hommes et femmes travailleurs du sexe, en Guinée. Une activité qui, du jour au lendemain, gagne du terrain dans le pays.
À en croire cette activiste de la société civile, toutes les filles qui pratiquent cette activité « sont répertoriées et elles ont même une association (…). Des personnes qui ont des rapports sexuels avec les hommes, les homosexuels, ont aussi leur association (…) ».
Selon elle, « c’est des personnes qui ont plus d’audience que vous et moi. Sur toutes les tables de négociations concernant ces maladies (sexuellement transmissibles, ndlr), les partenaires au développement exigent leur présence, parce qu’ils sont incontournables. On ne peut pas aller défendre quelqu’un à son insu ».
Faute de pouvoir éradiquer cette activité qui, pour nombre de personnes, est « le plus vieux métier du monde », Fatou Baldé précise qu’il existe toute une méthodologie mise en place pour inclure les pratiquants, tout en gardant leur dignité. « Non seulement ces personnes-là sont répertoriées et connues, elles ont des cartes, mais plus loin, il y a un laboratoire ambulant (…) qui sillonne ces lieux, les petits motels que vous voyez, pour faire des dépistages et des soins. Il y a également des actions de sensibilisation qui se font », a-t-elle fait savoir.
Pour tout dire, la présidente de la COFEL a déclaré : « Il y a l’association des homosexuels, il y a l’association des femmes de rue et nous les encadrons, de manière à ce que leur comportement ne soit pas un facteur de propagation du VIH ».
Mohammed Soumah pour Guinee7.com
