Censure

Intégration africaine/ Les juristes guinéens outillés sur le fonctionnement de la Cour de justice de la CEDEAO

Mieux cerner les pratiques, procédures et jurisprudences de la Cour de justice de la CEDEAO, tel est l’objectif d’un atelier qui s’est ouvert à Conakry, ce jeudi 03 octobre, sous l’impulsion de ladite juridiction africaine.

Lancé par le ministre de la Justice par intérim, Garde des Sceaux, Mohamed Lamine Fofana, cet atelier d’information qui se déroulera sur deux jours (du 3 au 4 septembre), va permettre aux acteurs de la justice guinéenne de se familiariser aux techniques du droit communautaire propre à l’espace CEDEAO.

Lors de son discours d’ouverture, le ministre Mohamed Lamine Fofana, au nom des autorités guinéennes, a déclaré que : « Plus qu’une simple réflexion sur la présentation d’une juridiction supranationale considérée par le prisme de son organisation et de son fonctionnement, devra permettre aux différents participants présents ici, je l’espère vivement, de bénéficier des outils d’analyse qui renforcent durablement leurs capacités techniques opérationnelles ».

Avant de dire, par ailleurs, que : « C’est une juridiction supranationale ; la Guinée étant membre de la communauté CEDEAO, et la Cour de justice a sa compétence sur le territoire guinéen. Il se trouve que cette cour est méconnue ou mal connue en Guinée, aussi bien des citoyens que des praticiens du droit, dont les magistrats et les avocats et les autres acteurs (…) Ce séminaire va permettre la connaissance de la cour, l’interprétation de ses décisions et l’exécution de ces décisions et des conséquences qui découlent de la non-exécution de ces décisions ».

Signalant que dans d’autres pays de l’espace CEDEAO, d’autres activités sont en train d’être réalisées, la représentante de la Cour de justice de la CEDEAO, Honorable Januaria Tavares Silva Moreira Costa, après avoir remercié les autorités guinéennes pour l’accueil, a fait savoir que : « Nous sommes venus ici, parce que la Guinée est un pays de la CEDEAO, et la cour a décidé de distribuer, partager, à ses membres de la communauté, de mener des actions comme celle-ci (…) L’une des compétences du tribunal, c’est celle de veiller aux droits humains, aux droits de l’homme, et c’est dans cette optique que nous allons procéder ici. Il y a beaucoup de recours de citoyens de la Guinée concernant les droits humains dans les pays. C’est pourquoi la cour a décidé que c’était le moment de faire une formation sur le sujet ».

Après avoir, au nom de la ministre de la Coopération et de l’Intégration africaine,  remercié la Cour de justice de la CEDEAO pour avoir choisi Conakry, le secrétaire général dudit département, Haby Barry, a estimé que : « Conscient de la détermination qui anime chacun d’entre vous et de votre désir ardent d’aboutir à des résultats concluants, j’ai la ferme conviction que le séminaire de formation de Conakry marquera un tournant décisif dans la promotion et la consolidation de l’état de droit en république de Guinée ».

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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