Censure

TPI Dixinn / Les leaders des deux branches du SLECG s’invitent à la barre

Opposés désormais dans deux procédures judiciaires, les leaders des deux branches du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), en l’occurrence le camarade Aboubacar Soumah et dame Kadiatou Baldé, étaient tous à la barre, au tribunal de première instance de Dixinn.

Dans le premier dossier, c’est Kadiatou Bah (S/G de l’une des branches du SLECG) qui a porté plainte contre Aboubacar Soumah et Mohamed Bangoura (responsable de communication de l’autre camp), pour injures et diffamation. Et dans le second dossier, Aboubacar Soumah et Mohamed Bangoura ont également une plainte contre Kadiatou Bah et son groupe avec les mêmes prétentions.

À l’ouverture de l’audience concernant le premier dossier, les avocats des accusés (Aboubacar Soumah et Mohamed Bangoura) ont relevé des griefs, qui, selon eux, devraient aboutir à la nullité de la procédure. Notamment, du fait que la caution de 500 mille GNF, versée par la partie civile, l’a été, non pas au nom de dame Kadiatou, mais au nom de son avocat-conseil, et cette demande a aussitôt été rejetée par le tribunal.

Plus loin, les avocats de la défense sont revenus à la charge, cette fois-ci soulignant des anomalies sur « le fondement des dispositions du code de procédure pénale (…) En réalité, les dispositions de loi qui ont été visées par Madame Kadiatou Bah, pour attraire mes clients devant le tribunal, portent sur la loi sur la cybercriminalité. Nous l’avons dit et répété, la loi sur la cybercriminalité n’est pas encore une loi publiée au journal officiel, pour être opposable à tous. Donc la poursuite n’a pas de base légale », a déclaré Me Salifou Béavogui.

Avant d’ajouter : « Nous, nous soulevons les grands principes, pour que le droit avance dans notre pays. Chez nous, la forme commande le fond ; nous ne pouvons pas accepter de sacrifier les intérêts de nos clients sans soulever ces nullités de procédure ».

De son côté, Maurice Sâa Tolno, un des avocats des dame Kadiatou, après avoir souligné que la présente audience devrait être consacrée aux débats de fond, a estimé que ses confrères de la défense, « ne voulant pas aller au fond, se sont mis à soulever des exceptions qui ne tiennent pas. En tout cas, dans les explications, les articles visés par le code de procédure pénale, rien ne tient. Cette demande (de la défense, Ndlr) n’est même pas fondée, parce qu’il n’y a pas de base légale… Les avocats d’Aboubacar Soumah ne veulent pas aller au fond des débats, mais on ira au fond, dans cette affaire ».

À la suite des discussions, l’affaire a été mise en délibéré, pour le 23 octobre prochain, date à laquelle le tribunal prendra sa décision par rapport à la nullité de la procédure.

À noter qu’à la même date du 23 octobre, s’ouvriront les débats du dossier dans lequel Aboubacar Soumah et Mohamed Bangoura accusent également Kadiatou Bah et complices d’injures et de diffamation. La consignation de cet autre procès opposant les N°1 des deux branches rivales du SLECG, a été fixée ce mercredi, à 500 mille GNF, malgré les plaidoiries de la partie civile, afin que ladite caution soit fixée à un montant symbolique de 100 mille GNF.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com 

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