Comme annoncé, le procès contre l’artiste chanteur et politicien Élie Kamano s’est poursuivi au tribunal de première instance de Mafanco, ce vendredi 18 octobre 2019.
Mis aux arrêts, lundi 14 octobre dernier, à quelque mètres du rond-point de la Tannerie (Matoto) en compagnie d’un certain Ibrahima, qui se trouve être le vice-président du parti RFD (Renforcement des forces démocratiques), Élie Kamono en répondant aux questions des magistrats a rejeté en bloc les faits qui lui sont reprochés.
Le président de la jeune formation politique dénommée Parti Guinéen pour la Solidarité et la Démocratie (PGSD) rejette aussi les accusations portées contre lui, et soutient être sorti de son domicile lundi dernier « pour dire aux jeunes de ne pas faire des casses, parce que le mot d’ordre donné par le FNDC c’était de rester à la maison et non ériger des barricades ou bruler des pneus dans les rues… »
Plus loin ce membre du FNDC déclare : « lorsqu’on lance un mot d’ordre, on est responsable de ce qui peut arriver… je suis sorti parce que j’ai été interpellé que des jeunes faisaient des choses qui ne vont pas en droite ligne avec notre mot d’ordre, il était donc de ma responsabilité morale et citoyenne de venir leur dire de suivre le mot d’ordre qui était de rester à la maison… Quand les jeunes nous voient tout de suite, ils peuvent arrêter et suivre le mot d’ordre… si j’avais eu la possibilité d’aller, le 14 octobre, partout où il y a eu des tensions, je vous jure que ça aurait marché ».
Elie Kamano, lui, soutient ne pas être sorti ce jour pour organier un attroupement. Il dit avoir été arrêté pendant qu’il échangeait avec son ami Ibrahima.
Les arguments d’Elie Kamano n’ont pas convaincu le procureur qui a requis 3 ans d’emprisonnement ferme et un million GNF d’amende contre lui et Ibrahima.
Après les plaidoiries des avocats de la défense qui ont sollicité l’abandon des charges contre leurs clients, la présidente du tribunal a renvoyé le dossier au mardi 22 octobre prochain, pour délibération.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com