La prolifération des dos d’âne, à Kindia est une réalité. Le phénomène prend une proportion inquiétante dans la ville du jour au lendemain. Cela n’échappe à personne dans la cité. Pour les usagers de la route, le non respect des principes d’installation de ces « gendarmes couchés » constituent un véritable calvaire. Les autorités peinent à réglementer le secteur.
Les routes de plusieurs quartiers de la commune urbaine de Kindia sont de nos jours jonchées de ralentisseurs. Ce phénomène est à l’initiative de certains jeunes et de certains chefs de quartiers, qui veulent minimiser les accidents mortels, après avoir perdu tant de parents. Abdoulaye Sylla, conducteur de taxi-moto, interrogé dans le quartier Gare, par rapport à l’installation de ces dos d’âne, nous a dit ceci: “Les gendarmes couchés sont des armes à double tranchant. S’ils sont bien installés, ça fait du bien, car ça pousse les conducteurs à être prudents en conduisant. Mais le pire chez nous, à Kindia, est que les gens mettent les dos d’âne partout, comme ils veulent, et sans penser aux conséquences. C’est vrai que les ralentisseurs réduisent les accidents, mais il faut comprendre que s’ils ne sont pas bien installés, ils peuvent aussi provoquer des dégâts matériels, mais aussi mortels. Nous ne sommes pas contre les dos d’âne, s’ils sont installés dans les règles de l’art. Parfois, nos motos tombent en panne, à cause de la hauteur de ces gendarmes couchés, et nous nous entre-cognons même aussi. Là, les autorités en charge doivent trouver une solution à la prolifération de ce phénomène dans la cité, pour éviter d’autres problèmes. Ce n’est pas nous, les motards, seulement qui souffrons, mais les propriétaires des voitures et même les passagers payent le prix”, a t-il laissé entendre.
Sinanya, Tafory, la Gare et Abattoir sont les quartiers les plus touchés par ce phénomène, à Kindia. Pour Saïbou Fofan, chef de quartier de Sinanya: “L’idée de l’installation des dos d’âne sur les voiries vient des citoyens. C’est juste pour réduire les accidents mortels. Avant, les conducteurs des motos, surtout ceux qui font le taxi, tuaient les gens n’importe comment. Et c’est pourquoi les dos d’âne sont partout”, a-t-il justifié.
À préciser que même la route nationale qui contourne la commune urbaine de Kindia est balisée par des dos d’âne.
Joseph Bangoura pour guinee7.com
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