Moquerie et envie de relever le défi lancé par le FNDC, tels sont les maitres mots qui ont jalonné, ce samedi 26 octobre, l’intervention du chef de la majorité présidentielle à l’assemblée nationale, Amadou Damar Camara, qui lors de l’assemblée générale du RPG a Conakry, a tancé vertement la dernière marche du FNDC.
Il a tout d’abord rappelé que « Les manifestations, le droit à celles-ci est reconnu dans la constitution, (…) les manifestations pacifiques, encadrées, doivent être annoncées, en précisant le nom et l’adresse des organisateurs ; en précisant le temps et l’itinéraire de ces manifestations. C’est à ces conditions que les forces de l’ordre au nom de l’Etat ont le devoir de protéger les personnes et leurs biens. Mais quand les manifestations ont pour but de créer le désordre, d’appeler à l’insurrection, là les droits ne sont plus constitutionnels et l’Etat a le droit régalien d’établir l’ordre », a-t-il précisé.
Il y a eu des hôtesses de l’air qui ont eu la maladresse de dire: vous ne savez pas qu’il y a risque de coup d’Etat en Guinée ?
Avant de déclaré que le « Le 14 octobre, les appels de l’opposition étaient clairs. Non seulement ils demandaient à tout le pays de manifester, ils demandaient à tout le monde de créer de la fumée dans sa concession, ils demandaient à tout le monde que si quelqu’un pouvait rejoindre son bureau le lundi, c’est qu’ils auraient échoué. Ils nous ont donné trois jours, lundi, mardi et le mercredi et le jeudi ; ils devaient faire leur baptême. Mais quand il y a avortement, que nos mamans nous excusent, on ne fait pas de baptême. Et c’était d’autant plus inquiétant qu’Air France qui n’a jamais interrompu ses vols, même pendant Ebola, ce jeudi, Air France a annulé son vol sur Conakry, et le vendredi qui a suivi, contrairement à son itinéraire habituel, Air France a fait Paris, Nouakchott, Nouakchott Freetown, Freetown Nouakchott, pour changer d’équipage là-bas avant de rejoindre Conakry. Il y a eu des hôtesses de l’air qui ont eu la maladresse de dire quand les passagers se sont demandés mais qu’est-ce qu’il y a ? vous ne savez pas qu’il y a risque de coup d’Etat en Guinée ? Voilà le vrai but de Sidya Touré et de Cellou Dalein Diallo ! ils ont échoué. Je les ai entendu dire que la foule du jeudi qu’aucune force ne pouvait lui résister. La réponse est qu’ils confondent foule et peuple. Il y a avait une foule à Conakry, une foule à Mamou, une foule à Labé. Le peuple de Guinée, c’est de Kassa à Yomou. Nous ne demandons pas deux choses, une seule, s’ils sont si conscients, si convaincus de leur bon droit, il y a une seule question qu’on demande au peuple de Guinée OUI ou NON. »
Sidya n’a plus de place avec nous
Enfin, « Ils ont dit que si nous arrivons à faire 10% de ce qu’ils ont fait, Sidya dit qu’il va nous rejoindre encore, je lui réponds qu’il n’a plus de place avec nous. Fodé Oussou dit, lui il est un peu plus orthodoxe, si vous faites le tiers, qu’il va nous féliciter. Le jeudi ou le jour de l’arrivée du président, nous attendons les félicitations de Fodé Oussou. Mais pire que ça, mes chers frères et sœurs, là on est très au sérieux, nous vous invitions à la vigilance. Le Liberia à côté à connu la guerre ; la Sierra Leone a connu la guerre ; la Guinée Biseau a connu la guerre, le Sénégal a toujours des bisbilles dans son sud, la Cote d’ivoire a connu la guerre ; le Mali est en guerre. Il y a des phénomènes qui ont commencé en Guinée. Ces 140 et quelques jeunes gens, qui ont des amulettes sur leurs corps, des anti balles entre guillemets. Qui disent qu’ils sont des travailleurs d’une société d’internet. Est-ce qu’on a besoin de pare-balle pour aller sur internet ? 214 ont été appréhendés à Siguiri, 80 et quelques ont été arrêtés hier à Kankan, on nous signale quelques dizaines aussi à Fria. Qui viennent ensemble, qui sont logés ensemble, qui mangent ensemble. Qui les a fait venir ? qui les loge ? qui les nourrit ? Au nom de la direction nationale du parti, nous demandons expressément au gouvernement et aux services de sécurité d’aller au fond et au tréfonds de cette affaire. Quiconque serait de près ou de loin lié à cela, qu’il soit mis hors d’état de nuire, parce qu’il s’agit de la sécurité de la Guinée. Comme ça commence à parler, nous avons appris déjà qu’il y a des leaders qui commencent à prendre des billets pour aller voir du côté de Paris. Même s’ils vont jusqu’à Honolulu, le peuple de Guinée les rattrapera. »
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com