Se sentant interpellé par la quiétude dans le pays, le collectif des jeunes pour la cause de la république (CJCR), a déposé ce mardi 29 octobre, auprès de la cour d’appel de Conakry, une plainte de 4 pages, contre l’honorable Ousmane Gaoual Diallo de l’UFDG, pour les propos qu’il a tenus à Paris, lors d’une réunion du FNDC.
Coordonnateur national des jeunes pour la cause de la république, Dora Aboubacar Koita, a expliqué pourquoi leur démarche : « Nous sommes là ce matin pour déposer notre plainte contre l’honorable Ousmane Gaoual Diallo pour des propos tenus lors d’un meeting du Front national pour la défense de la constitution, l’antenne Paris. Ces propos qui sont des propos menaçants, déplacés, à l’encontre de l’institution du Président de la république. Comme vous le savez dans notre pays le Président de la république est une institution et il est protégé contre les offenses et toute atteinte à son intégrité, conformément aux dispositions de l’article 37 de la constitution. Nous avons pensé que ces propos violent systématiquement un certain nombre de dispositions de nos textes de loi… »
En plus, « Nous avons pensé qu’il ne faut pas laisser cette situation passer et qu’il va falloir taper sur la table pour mettre fin à ce qu’on appelle le terrorisme verbal, qui est devenu le sport favori d’un certain nombre de politiciens à un moment où notre pays est menacé et la situation politique est beaucoup plus compliquée, le vivre ensemble, la quiétude et la cohabitation pacifique sont gravement menacés par le fait de cette élite politique qui ne trouve d’autre à faire que des discours déplacés, qui est l’escalade verbale », a-t-il précisé plus loin.
Avant de faire savoir que : « nous avons décidé de porter plainte, nous allons signifier ces actes-là dans notre plainte que nous avons déposée, qui fait au moins 4 pages. Et nous avons exprimé notre souhait auprès du parquet général de nous constituer partie civile dans cette affaire. En plus de ça, nous allons nous battre dans les jours à venir, toute autre personne qui va se permettre à faire ce genre de communication, régionaliste, divisionniste, qui peut menacer la culture sociale, nous avons manifesté notre intention de nous constituer partie civile dans tous ces cas-là et d’autres qui vont se produire pour qu’on puisse stabiliser l’espace public guinéen. »
Pour tout dire, « On ne peut pas rester dans l’inaction face à cette situation. Nous prenons le taureau par les cornes et nous sommes prêt à mener cette bataille judiciaire jusqu’à la fin. Je rappelle qu’il y a un collectif d’avocats qui est déjà constitué, qui est composé de maitre Lancé Doumbouya, de maitre Sekou Keita et d’autres, qui ont travaillé d’arrache-pied sur ce document et vont suivre le dossier de très près. A chaque fois que le dossier va évoluer, nous allons faire à la presse, le point et faire savoir nous sommes à quel niveau, parce que nous tenons vraiment à ce dossier. Nous pensons que ça va aboutir pour une fois ».
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com