La réception du président Alpha Condé a mobilisé ce jeudi des milliers de personnes à l’aéroport de Gbèssia, parmi elles, tous les membres du gouvernement, à sa tête le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana.
Le chef du gouvernement guinéen, venu aussi prendre part à cet évènement, a déploré les cas de morts enregistrés lors de la première manifestation du FNDC : « Aucun guinéen ne devrait plus mourir pour la violence politique. Mon appel, c’est de dire aux guinéens que la démocratie c’est l’expression libre. Ceux qui viennent aujourd’hui pour dire oui à la constitution, pour dire oui au président de la république c’est leur droit. Ceux qui n’en veulent pas c’est leur droit. Mais ça ne peut pas se passer dans la violence, l’expression démocratique c’est par voie de vote. Donc toute ma pensée va vers les victimes de la dernière violence. J’en pleure de toute mon âme. »
Par ailleurs, il estime que c’est une occasion pour ceux qui sont pour une nouvelle constitution de s’exprimer : « Il y a une partie de guinéens qui pensent non pour la nouvelle constitution, il y a une bonne partie qui pensent oui à la nouvelle constitution. Je crois que le retour du président de la république au pays donne l’occasion à ceux qui pensent qu’il faut aller à la nouvelle constitution de s’exprimer, d’apporter leur soutien. N’oubliez pas que les consultations que j’ai menées n’ont pas encore de réponse du président. Il a pris acte des avis des uns et des autres. Il a pris acte même loin du pays des expressions à travers les manifestations jugées grandioses de l’opposition pour dire non. Il prendra acte aujourd’hui de l’expression massive que vous venez de voir, encore plus massive que ce qu’on a vu la semaine dernière de l’opposition qui dit oui à la nouvelle constitution. Dans ses prérogatives constitutionnelles, dans sa sagesse, il prendra la décision qui convient pour la Guinée ».
Don Kass finit par lancer un appel aux guinéens. « L’appel aux guinéens, c’est l’appel à la sérénité, l’appel à la fraternité pour que rien, surtout pas la violence politique ne détruise le socle de la société guinéenne, le socle de l’unité de la nation qu’on est entrain de mettre en place ».
Fatoumata Kaba pour Guinee7.com