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Censure

Un cadre de l’UFR dénonce le décret d’Alpha Condé mais ‘‘Nous participerons à toutes les élections dans le pays’’, précise-t-il

Depuis la publication, hier, du décret présidentiel invitant le peuple de Guinée aux urnes le 16 février 2020, pour élire ses députés, on assiste à une vague de réactions au sein de la classe politique guinéenne. Chacun y va de son point de vue. 

C’est le cas notamment de l’honorable Saikou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’Union des Forces Républicaines qui estime que ce décret a été pris à la hâte, car, selon lui, « on ne peut convoquer le corps électoral que quand on connaît ce corps électoral. Il est impensable que le président de la République prenne un décret convoquant un corps électoral qui n’existe pas, parce que ce corps électoral commencera à exister à partir du 21 de ce mois. Il faut un recensement et la CENI a donné un chronogramme technique qui permet de faire avancer le processus jusqu’à l’élection. Mais en ce qui concerne le corps électoral, on ne l’a pas encore, donc le président ne peut pas faire un décret sur le néant, parce que ça n’existe pas ». 

À la question de savoir si sa formation politique prendra part à ces élections législatives, si la date du 16 février 2020 reste maintenue, le député répond : « Nous participerons à toutes les élections dans le pays… mais on peut revenir sur ce décret, parce que la bonne conscience voudrait que ça ne soit pas comme ça. À moins qu’on vaille faire du n’importe quoi dans le pays, il y a un minimum de logique, de loi et de principe à suivre. »

Par ailleurs, l’honorable Saikou Yaya qui semble être choqué par ce décret présidentiel, a ajouté : « ce n’est pas une question de l’UFR, c’est une question de savoir où nous voulons amener notre pays si nous ne respectons aucune règle, aucun principe. Depuis l’arrivée d’Alpha Condé, nous partons de violation de la loi à violation de la loi et ça c’est un problème sérieux auquel nos enfants vont hériter… Dans quel État nous nous retrouvons. C’est ça mon problème aujourd’hui. Ce n’est pas une question d’opposition ou de mouvance, c’est une question de principes et de logique » (sic).

Mohamed Soumah pour Guinee7.com 

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