Le manque de crédibilité de l’alternative essentiellement composée de témoins actifs ou passifs de la descente aux enfers de notre pays. Le paysage politique peuplé de partis aux socles ethniques. Une représentation de la société civile sans réelle légitimité. Les importants intérêts étrangers aujourd’hui engagés en Guinée.
Sans être exhaustif, voilà un certain nombre d’éléments qui, aujourd’hui, rendent possible le déroulement d’un schéma à la Kagamé.
Mais est-ce pour autant le bon choix pour la nation et pour la postérité ?
Pour ma part, je ne le crois pas !
Bien que convaincu que l’Homme providentiel n’existe pas, je ne peux nier que bien souvent des nations ont franchi des jalons importants de leurs histoires grâce à des actes de grandeur de certains de leurs fils et filles.
Le travail effectué depuis bientôt dix ans est important et toute considération partisane mise à part, le bilan n’est peut-être pas à la hauteur des énormes attentes du peuple mais en aucun cas il ne saurait être traité de négatif.
Maintenant, à ce peuple l’ayant porté, protégé et accompagné pendant ses années de lutte pour la démocratie, sans jamais rien demander en retour, l’opposant historique doit un acte de grandeur permettant d’offrir un socle solide à la nation démocratique ambitionné depuis si longtemps.
Cet acte, je le vois en cinq étapes, bien entendu selon son agenda, pas le mien et encore moins celui de la rue.
- Clarification de sa position en écartant toute volonté de 3ème candidature
- Ouverture d’un débat national inclusif sur le contenu d’une nouvelle constitution
- Proposition du texte de la constitution
- Adoption par référendum
- Organisation des élections présidentielles et passage de témoin
En procédant ainsi, il créera, j’en suis certain, le précédent que ce pays attend depuis toujours.
Puisse Dieu bénir la Guinée !
Laye Bamba