S’organiser pour mieux réussir dans son rôle de défense du citoyen, tel est l’objectif que s’est fixé le Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC) qui, se vendredi à Conakry, a tenu une réunion de concertation entre les structures la composant.
Devant réunir une cinquantaine de personnes issue de ladite plateforme, cette concertation vise à former 6 groupes thématiques qui vont désormais s’impliquer dans « l’analyse des politiques publiques des six piliers du plan national de développement économique et social (PNDES) ». Mais aussi « d’étudier la mise en œuvre du budget sectoriel ».
Définissant le contexte de ladite rencontre, le président du CNOSC, Dansa Kourouma a fait savoir que : « C’est une réunion préparatoire de la mise en place des groupes thématiques nationaux au sein du conseil dans le cadre du suivi stratégique du PNDES. »
Avant de préciser que : « Le CNOSC cette fois-ci veut se doter de cette capacité d’analyser des politiques publiques et de faire des publications. Donc une fois par mois, nous ferons une publication par rapport aux six piliers thématiques que nous avons choisis. Et ces piliers thématiques sont en rapport avec les piliers du PNDES qui est un document d’orientation nationale. Mais personne ne sait aujourd’hui est-ce que le PNDES répond à l’attente de la population, parce qu’il n’y a pas d’étude qui est menée. Et la mission réelle de la société civile, c’est d’être capable d’analyser les politiques publiques, d’évaluer leur impact sur le développement et d’informer à la fois l’opinion, les citoyens, mais aussi le gouvernement, pour leur rappeler leur contreperformance et mettre un rapport entre les résultats obtenus et les objectifs qui ont été fixés. »
« Au-delà de tout le débat qui se tient, être capable de renseigner les citoyens sur la conduite et la mise en œuvre de l’action publique. Mais une seule organisation ne peut pas le faire, il faut vous organiser pour que ceux qui ont des spécialités dans un domaine, capables d’être performants pour suivre les indicateurs de ce domaine », a –t-il appuyé.
Estimant que « mieux vaut tard que jamais », il a énuméré les groupes qui seront créés : « Il y a le groupe thématique qui d’occupe de la gouvernance démocratique ; un groupe thématique qui s’occupe du développement du capital humain et des droits humains ; il y a un groupe qui s’occupe du développement du capital naturel ; un groupe thématique qui s’occupe de la gouvernance économique et de la lutte contre la corruption et un groupe thématique qui s’occupe du développement des capacités internes, c’est-à-dire tout ce qui est lié au renforcement des capacités des organisations membres. »
Par ailleurs, il a souligné : « Ce qui est plus pragmatique, nous sommes conviés aux débats d’orientation budgétaire. Parfois on va sans études préalables sur les différentes questions liées aux rubriques budgétaires ; alors les groupes thématiques auront pour objectif d’étudier la mise en œuvre du budget sectoriel dans le domaine, et de faire venir les résultats auprès de l’assemblée pour faire un plaidoyer thématique. Il faut qu’on soit capable d’organiser notre plaidoyer par thématique et d’avoir des résultats. C’est la mission de la société civile. »
Tout en annonçant en fin : « nous avons un partenaire belge qui nous appuie, c’est le Centre national pour le développement et la coopération (CNDC) de Belgique, qui va nous envoyer une fois par an, des experts pour former les groupes thématiques sur leurs capacités de documentation de la gouvernance d’une manière globale. »
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com