Censure

Kindia/ Le FNDC dénonce les conditions de détention de ses membres à la prison civile

Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a fait une déclaration, ce mercredi  20 novembre 2019, à Kindia. L’objectif de celle-ci était de dénoncer les arrestations de certains de leurs membres, qu’ils qualifient d’arbitraires, et les circonstances dans lesquelles leur coordinateur pour la région de Kindia, Alsény Farinta, et autres se trouvent à la prison civile de ladite région.

Alsény Farinta Camara, Moussa Sanoh, Boubacar Diallo, Thierno Seydi Ly et Thierno Oumar Barry, arrêtés le jeudi 14 dernier, en marge d’une manifestation non autorisée, continuent leur séjour à la prison civile de Kindia. Le coordinateur par intérim, Kémo Mali Fofana, dans sa déclaration, a dénoncé les conditions atroces dans lesquelles se trouvent certains de leurs membres détenus : “Sur la question des conditions de détention de nos camarades, il nous a été donné encore une fois, de constater que M. Alsény Farinta Camara et Moussa Sanoh sont les seuls qui sont dans la grande salle, et les trois autres, Boubacar Diallo, Thierno Seydi Ly et Thierno Oumar Barry, sont encore gardés dans la cellule des criminels où on doit plutôt garder les criminels (ceux qui sont condamnés à des peines à réclusion élevée). Porter un simple tee-shirt doit-il nous conduire en cellule de criminels ? Exprimer son opposition contre une nouvelle constitution doit-il aussi nous incarcérer à la maison centrale ? Il faut être en Guinée pour y penser!”, a-t-il regretté.

Plus loin dans sa déclaration, il avoue que Alsény Farinta Camara refuse de manger son plat et il en donne les raisons: “Pour des risques d’empoisonnement, puisque cette volonté des autorités est de passer par tous les moyens pour faire du mal aux opposants de cette fameuse constitution, fait que le coordinateur régional refuse de déguster son plat, pour ne pas être empoisonné. Oui nous signons et persistons. Puisque ces menaces passent dans les mains des gardes pénitentiaires qui sont pourtant gérés par le sommet. Ce qui rend aujourd’hui l’etat de santé du coordinateur très fragile. Et Moussa Sanoh étant asthmatique, a passé toute la nuit d’hier en train de vomir (sic)”, a-t-il expliqué.

En conclusion, il dévoile leur future stratégie pour la libération de leurs membres détenus: “Les jours à venir une série de manifestations sera organisée pour exiger la libération sans délai et sans condition de nos héros, camarades, patriotes qui, même dans la sépulture, manifesteront le même engagement et la même détermination”, a-t-il laissé entendre.

Joseph Bangoura pour guinee7.com

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