Censure

Reprise du dialogue inter-guinéen / Voici ce qu’en pensent Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré

Le dialogue inter-guinéen a été relancé, hier jeudi, à Conakry. Rencontrés ce vendredi 6 décembre, les deux anciens premiers ministres, à savoir Sidya Touré, président de l’Union des forces républicaines (UFR), et Cellou Dalein Diallo, de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), ont réagi à cette actualité. Cette ouverture du dialogue va-t-elle mettre fin aux manifestations ? C’est la question qui a été posée aux deux opposants.

Il n’y a pas eu de dialogue, il y a eu une rencontre informelle, qui est en fait une opération d’enfumage

« Il n’y a pas eu de dialogue, il y a eu une rencontre informelle, qui est en fait une opération d’enfumage. En réalité, vous savez qu’hier, toute la journée, ni à Matoto, ni Matam, ni à Kaloum, aucune CAERLE n’a fonctionné ; pendant ce temps, dans d’autres régions, nous savons que les recensements continuent même la nuit. Donc, c’est une rencontre informelle qui a été opérée hier, à la demande de la communauté internationale ; je crois c’est juste pour la forme, la réalité est sur le terrain. La réalité est que les CAERLE ne fonctionnent pas dans les fiefs de l’opposition, notamment dans la capitale. Les machines sont en panne, les groupes électrogènes, les opérateurs, hier, ont débrayé, parce qu’ils n’ont pas été payés. Des fois, vous avez un opérateur sur deux, vous n’avez pas de récépissés. Pratiquement, dans toute la Basse Guinée », a répondu Sidya Touré, président de l’UFR.

Sidya Touré

Le référendum est illégal…

Quant à Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, il répond par : « Non, pas du tout ! Le dialogue n’a pas à son ordre du jour la question de la constitution. Nous avons dit qu’on ne discute pas de ça, parce que le référendum est illégal, pour adopter en tout cas une nouvelle constitution dans ce contexte, et c’est inopportun. Ça ne se justifie que par la volonté de Monsieur Alpha Condé et son clan de ramener les compteurs à zéro, pour pouvoir briguer un troisième mandat. Donc, nous, nous ne discutons pas de ça. C’est net, cette constitution n’a pas prévu des dispositions pour être abrogée, elle peut être amandée bien entendu. Toutes les dispositions non sensibles peuvent être amendées, renforcées s’il y’a lieu. On ne peut pas dire aujourd’hui qu’on jette la constitution à la poubelle pour adopter une autre avec le seul objectif de ramener, comme je l’ai dit, les compteurs à zéro ».

Bhoye Barry pour guinee7.com

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