Le député de l’UFDG, Cellou Baldé, ne décolère pas face à ce qu’il appelle le chaos qui a entaché les opérations de révision du fichier électoral. ‘‘25 jours sont nettement insuffisants, et après, 3 millions de récépissés pour un potentiel de 6 millions 42 mille déjà dans le fichier, et environs 2 millions d’autres Guinéens qui devraient se faire enrôler, des kits en panne, des CAERLE dépourvues de kits , l’absence des récépissés, de fiches d’enrôlement et de certificats de résidence, des mineurs enrôlés dans une partie de la Guinée, des présidents des CAERLE arrêtés et malmenés ; telles sont les réalités de ces opérations d’enrôlement’’, a dénoncé Cellou Baldé.
‘‘Aujourd’hui nous demandons l’arrêt du processus électoral, que nous mettions cette révision sur la table, que nous prenions le temps de doter la Guinée d’un fichier réellement biométrique, parce que le fichier est un patrimoine national et après toutes les parties prenantes vont s’asseoir discuter de la date des élections. Mais pour nous la date du 16 février n’est pas tenable, et il est hors de question de cautionner une mascarade électorale et il est aussi hors de question de boycotter les élections. Nous, nous donnerons les moyens en tant qu’opposition politique pour empêcher la tenue des législatives à la date du 16 février’’, a-t-il poursuivi.
S’agissant du dépôt des candidatures à la CENI et les candidats de l’UFDG à la députation, le coordinateur des fédérations de l’UFDG de l’intérieur du pays a expliqué : ‘‘Pour nous, ce n’est pas la préoccupation du moment, nous sommes en train de réfléchir rapidement, dans les 48 heures qui suivent, nous prendrons la décision qui sied, mais la tendance, c’est d’empêcher la tenue des élections à cette date là. Quand la CENI a annoncé que la date de dépôt de candidatures était ouverte, il y en a qui ont sorti l’appétit. C’est logique, quand on est responsable ou militant d’un parti politique, et qu’une compétition électorale arrive, il n’y a rien de grave, c’est légitime d’afficher sa volonté de briguer un mandat électif. Mais une fois encore, je le réitère, l’UFDG est toujours sorti grande de ces compétitions électorales à chaque fois que les gens pensent au pire et au clash ; nous nous sommes retrouvés et avions travaillé dans un esprit de responsabilité en mettant en avant l’intérêt supérieur du parti.’’
Par rapport à la députation, les différentes fédérations de l’UFDG font une proposition de candidats au parti ; mais c’est le bureau politique national qui a le dernier mot, a fait savoir le député.
Mohamed Samoura pour Guinee7.com