C’est aux cadres issus de la société civile ; de plusieurs départements ministériels, notamment ceux de l’Environnement, des Mines et de l’Elevage ; du bureau guinéen des études et évaluation environnementale (BGEEE), que la compagnie des bauxites de Guinée (CBG) a, ce mercredi 18 décembre, à Conakry, soumis son rapport préliminaire de plan de gestion environnementale et sociale des infrastructures de chemin de fer Sangaredi-Boké.
Face à cette assemblée mosaïque épaulée par le comité technique d’analyse environnementale (CTEA), les responsables de la société et de l’entité de gestion du chemin de fer multiutilisateur (CBG, COBAD et GAC), on a tour de rôle, exposé sur les aspects contenus dans ledit rapport, entre autres : l’impact de l’activité du chemin de fer sur la biodiversité et la communauté.
Après plusieurs exposés liminaires sur ce rapport produit depuis 2017, les membres du CTEA, et d’autres participants ont à tour de rôle, fait des critiques et apporté des amendements à ce rapport. Amendements qui devraient être intégrés dans le rapport, pour une validation définitive.
Mme Diakité Mariam Tounkara, responsable administrative du projet multiutilisateur du chemin fer a planté le décor. ‘‘C’est un projet qui est lancé par l’ANAIM et puis les trois sociétés, à savoir CBG, COBAD et GAC, qui vont utiliser l’actuel chemin de fer dans la région de Boké. En début de projet, nous avons commencé à faire des études d’impact environnemental et social, ce qui est obligatoire en termes de respect de l’environnement et de la communauté’’, a-t-elle précisé.
Avant de poursuivre : ‘‘Aujourd’hui, nous venons présenter cette étude au niveau du CTEA, c’est-à-dire le comité technique d’analyse environnementale. Le but que nous recherchons, c’est vraiment l’obtention de notre certificat de conformité environnementale. Parce que sans ce certificat, nous ne pourrons pas évoluer dans nos travaux. Ce certificat nous permet d’être en conformité avec l’environnement, mais aussi avec la communauté.’’
Directeur général du bureau guinéen d’étude et d’évaluation environnementale, au ministère de l’Environnement, M. Sidiki Condé, a contextualisé cet atelier : ‘‘Nous sommes là pour examiner le rapport d’étude d’impact environnemental et social du projet de renforcement des infrastructures du chemin de fer de Sangarédi-Kamsar, dans le cadre du projet de la Compagnie des bauxites de Guinée. Cela, conformément au code de l’environnement et de ses textes d’application. Le BGEEE a la mission de faire suivre la procédure administrative en matière d’évaluation environnementale en Guinée. Sur ce, le BGEEE n’était pas le seul responsable, le ministère de l’Environnement n’étant pas le seul responsable pour la validation des rapports d’étude d’impact environnemental et social, il y a un comité technique d’analyse environnementale qui est mis en place depuis 2014, et qui sous la coordination du BGEEE a convoqué cet atelier de validation du rapport sur les infrastructures de chemin de fer Sangaredi-Boké.’’
Par apport aux remarques apportées à ce rapport il a énuméré entre autres : ‘‘la première des choses, c’est que le rapport a séjourné longtemps au ministère de l’Environnement, on a déclenché le processus de validation depuis 2017, ça n’a pas été fait. C’est le facteur principal. Mais par rapport au contenu du rapport, après lecture, nous nous sommes rendus compte qu’il y a un certain nombre de chapitres qui ne sont pas très traités, notamment les chapitres sur les cadres institutionnels et juridiques, qui sont caducs ; compte tenu du fait que beaucoup de textes du code de l’environnement ont été actualisés et promulgués…’’
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com