Censure

Bouréma Condé/ L’heure du bilan

Bouréma Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation était face à la presse ce matin. voici le discours qu’il a tenu à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse des membres du gouvernement.

Discours/ A la suite de leurs Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres qui m’ont précédé à cette illustre tribune, je suis particulièrement heureux à mon tour, de me soumettre à l’exercice  et de me retrouver face à la Presse pour répondre au devoir bienséant du principe cardinal de la bonne gouvernance qui exige des gouvernants de la redevabilité.

A l’entame de mon propos, il me revient au premier chef, d’adresser mes vifs remerciements à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, le Professeur Alpha CONDE, qui a instruit Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, d’initier la pratique de communication institutionnelle, pour assurer une saine et large information de l’opinion sur la mise en œuvre de l’action gouvernementale. Une véritable opportunité de donner plus de lisibilité aux actions réalisées, en cours de réalisation ou en perspective, résultant du Programme de société soumis au Peuple de Guinée par Monsieur le Président de la République d’une part, et conformes au Plan National de Développement Economique et Social d’autre part.

Hommage mérite d’être rendu aux organisateurs de ces séries de consultations et mes remerciements s’adressent aux médias dans leur pluralité, à vous, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs les Journalistes, en vos qualités de vecteurs idéaux qui accomplissez avec amour, votre noble et exaltant métier d’informateurs aguerris et d’analystes éclairés. Je vous encourage à continuer ce devoir d’information, d’éducation et de sensibilisation, comme vous savez si bien le faire, dans l’obligation de l’éthique et de la déontologie de votre sacerdoce, pour un service public de qualité.

Mesdames et Messieurs

Il me plait de rappeler que le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a pour mission la conception, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement dans le domaine de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. A cet effet, il est spécifiquement chargé de contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers la définition et la mise en œuvre d’actions de développement durable.

La politique nationale de déconcentration, de décentralisation et de développement local, vise trois objectifs complémentaires qui sont :

  1. Un objectif institutionnel : Contribuer à la refondation de l’Etat ;
  2. Un objectif de développement : Améliorer les services apportés aux populations ;
  3. Un objectif de gouvernance : Assurer une participation des citoyens à la vie publique locale, base  incontournable  pour le développement de la citoyenneté et de la démocratie locale.

La vision stratégique elle, consiste à restaurer l’autorité de l’Etat, consolider la Décentralisation et le Développement Local, en vuede répondre aux aspirations légitimes des populations, en lien avec l’ensemble des acteurs d’appui, notamment les structures déconcentrées, les collectivités locales et la société civile qui animent la vie nationale sur le terrain.         

Cette vision stratégique, se décline à travers des actions qui visent à:

1°)-  Crédibiliser l’administration en la dotant d’administrateurs de qualité, avec des programmes d’appui cohérents et structurants, et impulser enfin une bonne gouvernance locale qui permette d’éviter les tensions et les conflits ;

2°)-  Contribuer à légitimer les élus locauxet nationaux par des élections libres et transparentes, afin que tout un chacun puisse comprendre et appréhender le fait que notre Nation est désormais engagée sur la voie de la démocratie.

Mesdames et Messieurs

Les actions phares contenues dans la Lettre de Mission actualisée que Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement nous a adressée le 10 Juillet 2018, portent sur les objectifs ci-après :

  1. Appuyer les collectivités pour l’appropriation du PNDES ;
  2. Redynamiser la décentralisation et renforcer le développement local ;
  3. Réformer et moderniser le système d’Etat civil ;
  4. Contribuer au renforcement de la démocratie ;
  5. Assainir et améliorer le cadre de vie ;
  6. Délimiter et matérialiser les frontières et participer à leur sécurisation et au renforcement de la coopération transfrontalière.

Mesdames et Messieurs

A la suite de cette introduction, ma communication s’articule sur les points suivants :

  • L’état des lieux de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation en 2010 
  • Les principaux acquis de 2010 à 2019 
  • Les perspectives 
  • La conclusion générale
  1. ETAT DES LIEUX DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA DECENTRALISATION EN 2010

A l’avènement du Professeur Alpha CONDE, au pouvoir en 2010, l’état des lieux de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation était particulièrement marqué par :

  • La situation politique exacerbée par des contestations sociales dues à l’absence d’autorité de l’Etat, au sortir de la transition ;
  • La succession de manifestations politiques répétées non autorisées ;
  • La perte de légitimité des équipes communales aggravant le manque de confiance dans les rapports entre citoyens et responsables locaux;
  • La prolifération des partis politiques dans notre pays devenant ainsi un sujet de préoccupation nationale (à titre illustratif, il existe à ce jour dans le fichier politique du département 149 partis politiques agréés);
  • En dépit de la volonté du gouvernement d’aider au pourvoi de l’emploi à travers le mouvement associatif, il faut avouer que, parallèlement à l’évolution sur le terrain d’un nombre importantd’ONG ou Associations dans la légalité, d’autres structures, agissent dans l’illégalité et dénaturent même le sens fondateur du mouvement associatif. Sont aujourd’hui répertoriés au Service de Règlementation et de la Promotion des ONG et du Mouvement Associatif(SERPROMA) : 3.500 ONG/Associations, 5.000 Coopératives et leurs faitières ;
  • L’Administration Territoriale caractérisée par une administration de commandement rendant difficile l’atteinte des objectifs d’une administration de développement ;
  • L’insuffisance et la vétusté des Blocs administratifs et des résidences des Gouvernorats, Préfectures et Sous-préfectures, ce qui conférait une mauvaise image de marque à l’administration territoriale ;
  • L’insuffisance de ressources humaines de qualité au sein des collectivités locales et de l’administration territoriale capables d’assumer les missions qui leur sont assignées ;
  • Le faible niveau d’appropriation par certains acteurs du processus de décentralisation, des textes et outils régissant l’organisation et le fonctionnement des collectivités locales ;
  • Le manque de Centre d’accueil et de transit pour les migrants ;
  • La réticence des ministères sectoriels à procéder aux transferts de compétences et de ressources aux collectivités locales, conformément aux dispositions du Code des Collectivités Locales ;
  • La non effectivité de la déconcentration budgétaire ;
  • La saturation de la décharge de la minière, dont le site existe dans un environnement de promiscuité préjudicielle, n’étant dont plus approprié à la forte urbanisation de la ville de Conakry ;
  • La récurrence des conflits dans les zones minières et au niveau de certaines frontières.
  1. ACQUIS (2010-2019)
  1. Dans le domaine politique

La tenue du dialogue politique inter-guinéen a permis d’aboutir à un Accord politique le 12 octobre 2016, suivi de la mise en place d’un Comité de Suivi composé de la Mouvance, de l’Opposition, de la CENI, de la Société Civile et de représentants de la Communauté Internationale. Le Comité de Suivi a tenu à ce jour 27 sessions dont les résultats significatifs portent sur :

  • L’Organisation des ateliers régionaux de vulgarisation du Code de déontologie de l’Autorité Administrative Territoriale avec la participation de la Mouvance, de l’Opposition et de la Société civile membres du Comité de suivi ;
  • L’organisation des missions d’information et de sensibilisation des acteurs locaux sur l’Accord Politique, auxChefs-lieux des Régions Administratives avec la participation de l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique qui a assuré la facilitation de la mobilité par aéronef spécialement affrété, ces missions étaient chaque fois composée outre l’Ambassadeur,  du Ministre de l’Administration du Territoire, de la représentation de mouvance et la représentation de l’Opposition;
  • La tenue des élections locales le 04 février 2018, après concertation avec les différents acteurs,
  • L’identification en cours par la commission d’indemnisation, des  victimes de pillages concernées par l’Accord Politique du 12 Octobre 2016 ;
  • La Mobilisation du Ministère de la Communication et de la Haute Autorité de la Communication (HAC)pour l’accès équitable des partis politiques aux médias publics ;
  • La Libération de tous les prisonniers politiques détenus lors des manifestations politiques de 2013 ;
  • L’Audit du fichier électoral qui a été réalisé par le Comité Technique d’Audit du Fichier Electoral biométrique mis en place par le Comité de suivi ;
  • L’autorisation de manifestations encadrées.
  • La participation au processus d’élaboration de la Loi modifiant certaines dispositions de la loi organique L/2012/016/CNT, portant création, organisation, attributions et fonctionnement de la CENI (Loi organique L/2018/044/AN du 5 Juillet 2018, promulguée par le Décret D/2018/294/PRG/SGG   du 7 Décembre 2018) ;
  • La participation à la révision du Code Electoral (Loi organique L/2017/039AN du 24 Février 2017 promulguée le 17 Février 2017).
  • Dans le domaine de la Décentralisation et du Développement Local
  • L’élaboration du Code Révisé des Collectivités Locales et ses textes d’application règlementaire ;
  • L’allocation de subventions de fonctionnement aux Collectivités Locales ;
  • La création du Fonds National de Développement Local (FNDL) à travers la Loi N° 2016/001/AN du 18 Janvier 2016, portant Loi de Finances initiale pour l’année 2016 ;
  • La création de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités Locales (ANAFIC),par décret D/2017/298/PRG/SGG, chargée de gérer le FNDL :

Il faut relever que pour l’année 2019 qui marque le démarrage effectif des activités de l’ANAFIC, il était prévu dans la Loi de finances, au titre de l’abondement du Budget d’Affectation Spéciale (BAS) du Fonds National de Développement Local, un montant prévisionnel de 517.815.000.000 GNF. Ce montant a fait l’objet d’une affectation sur la base d’une clé de répartition retenue pour le BAS (95% en investissement et appui aux administrateurs territoriaux pour le suivi des travaux et 5% en accompagnement et fonctionnement de l’ANAFIC), soit respectivement 491.924.250.000 GNF et 25.890.750.000 GNF.

  • La dotation en investissement a permis de financer 791 microprojets des Programmes Annuels d’Investissement (PAI), des337 communes urbaines et rurales du pays (à l’exception des 05 communes de la Ville de Conakry, celles-ci devant bénéficier d’un traitement spécial à travers le Fonds de Développement des Communes de Conakry (FODECCOM) en cours de validation;
  • Sur cette prévision budgétaire pour 2019, un montant total de 264 337 890 676GNF a été mobilisé dans le compte FNDL (BAS) au niveau du Trésor Public, soit un taux de réalisation de 51%. Ce montant a été entièrement transféré dans les comptes des collectivités locales.
  • Le gap nécessaire à la complète réalisation des infrastructures planifiées est sur le point d’être réuni grâce aux initiatives de Monsieur le   Président de la République, relayées au niveau du Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
  • La participation à la création du Fonds de Développement Economique Local (FODEL), pour financer les activités génératrices de revenus dans les collectivités locales directement impactées par l’exploitation minière ;
  • Le lancement en décembre 2017, du Programme National d’Appui aux Communes de Convergence (PNACC) dans 40 communes pilotes avec l’appui de l’UNICEF ;
  • La mise en place et le lancement du Projet village Durable de Banko en 2016 sur financement conjoint du Gouvernement  (avec un apport de 1.5 millions US dollars) et de la BID (10 millions USD) et la participation communautaire  à hauteur de 500 000 USD. Le projet a connu un prolongement d’une année en 2019, compte tenu de ses résultats de qualité ;
  • La mise en place et le lancement du Projet Appui à la Gestion des Revenus Miniers (AGREM) à Boké, le 26 octobre 2017 ;
  • La réalisation de plusieurs microprojets avec l’appui des projets et programmes dans les communes rurales et urbaines ;
  • L’expérimentation du Projet pilote des Plans locaux de sécurité dans la zone du Bec du Perroquet, sur financement conjoint du Gouvernement, du PNUD et de l’Union Européenne ;
  • La mise en place d’un mécanisme de gestion des conflits en zone minière en relation avec le Ministère des Mines et de la Géologie à travers les Comités de Concertation des Localités Minières (CCLM) ;
  • La mise en place des Cellules de redevabilité dans le cadre de la lutte contre la poliomyélite au niveau de certaines préfectures, en collaboration avec le Ministère de la Santé, sur financement de l’UNICEF ;
  • L’organisation de plusieurs missions conjointes de sensibilisation et de résolution des conflits avec le Ministère des Mines et de la Géologie, dans les zones minières ;
  • La participation constante de la Guinée aux différents sommets de ‘’AFRICITES’’. La dernière édition (8ème sommet) tenue à Marrakech, au royaume du Maroc, a connu la forte présence de la délégation guinéenne, composée d’élus, de cadres du niveau central, de la société civile et des acteurs du secteur du développement local. Le thème principal était : « La transition vers des villes et territoires durables : Le rôle des collectivités territoriales d’Afrique » ;
  • La tenue des Etats Généraux de la Décentralisation et du Développement Local, les 14 et 15 Février 2019 au Palais du Peuple à Conakry, sous la Haute Présidence de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Professeur Alpha CONDE.
  • Dans le domaine des Infrastructures

L’organisation des fêtes tournantes de l’Indépendance Nationale, initiée par Monsieur le Président de la République en 2012, a considérablement favorisé l’amélioration des infrastructures administratives, socioéconomiques et des équipements d’utilité publique.

La situation de ces infrastructures et équipements est la suivante :

  • Région Administrative de Boké 2012 
  • Nombre d’infrastructures réalisées : 27
  • Région Administrative de N’Zérékoré 2013 
  • Nombre d’infrastructures réalisées : 67
  • Région Administrative de Mamou 2014
  • Nombre d’infrastructures réalisées : 60
  • Région Administrative de Kankan 2015
  • Nombre d’infrastructures réalisées : 90

Dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures administratives détruites suite aux convulsions sociales de 2006-2007, le Gouvernement a initié le Programme de Réhabilitation des Bâtiments Officiels (PREBO), sur financement conjoint avec l’Union Européenne. Ce Programme a été mis en œuvre sous la maîtrise d’ouvrage du MATD. Il a permis la réhabilitation de 19 infrastructures administratives.

  • Les réalisations communautaires

Le cumul des actions communautaires réalisées sur financement conjoint Gouvernement/Partenaires Techniques et Financiers, avec la participation des Collectivités Locales à travers la mobilisation sociale dans le cadre de l’exécution des Plans de Développement Locaux (PDL) se présente comme suit :

  • Nombre total des infrastructures et autres ouvrages : 1 338

Coût global de réalisation :266 087 153 203 GNF

  • La rénovation/reconstruction du siège du MATD à Conakry
  • Dans le domaine de l’Action Humanitaire et du Mouvement Associatif
  • Le département s’est employé à l’accueil de Quinze mille (15 000) migrants revenus au pays, grâce au Gouvernement guinéen et ses partenaires, notamment l’OIM et l’Union Européenne. Quelques pays de provenance de ces migrants sont entre autres : la Centrafrique, la Libye, l’Algérie, le Niger, et l’Angola ;
  • L’assistance apportée à certains sinistrés des catastrophes naturelles et anthropiques dues aux inondations et aux incendies dans plusieurs localités du pays ;

L’intervention des structures associatives a permis :

  • La réalisation des programmes de développement dans les secteurs de leur compétence ;
  • Des interventions d’urgences ;
  • Des acheminements des aides ;
  • La distribution des vivres et des non vivres ;
  • La formation des cadres et des populations à la base ;
  • L’organisation des campagnes d’information et d’éducation ;
  • L’organisation des actions de plaidoyers/lobbyings, etc.
  • Dans le domaine du Renforcement des capacités

Le Centre National de Formation et Perfectionnement des Cadres et Elus (CNFPCE/SEREDOU) a formé en bonne gouvernance locale :

  • 08 Gouverneurs de Régions Administratives
  • 33 Préfets
  • 307 Sous-préfets 
  • 184 Sous-préfets adjoints 
  • 85 Maires et Présidents de Délégations Spéciales 
  • 122 Receveurs communaux 
  • 304 Secrétaires Généraux des Communes Rurales 
  • 33 Secrétaires Généraux chargés des Collectivités Décentralisées
  • 33 Secrétaires Généraux chargés des Affaires administratives.

D’autres actions de formation ont touché les acteurs locaux des Associations de développement, Organisations communautaires de base, Société Civile, dont des femmes et des jeunes.

De même, le renforcement des capacités des administrateurs territoriaux a porté sur le suivi de la mise en œuvre du PNDES, en lien avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) et les compétences transférées aux collectivités locales.

  • Dans le domaine des Elections
  • Dans le cadre de l’organisation des élections présidentielles de 2010 et 2015, des législatives de 2013, le MATD a assisté techniquement la CENI, conformément aux dispositions du code électoral (art.2). Il a également apporté son appui à l’organisation des élections communales du 4 Février 2018.
  • Dans le domaine de l’Etat Civil
  • Le MATD a initié la Mise en place de la Coordination Intersectorielle de Réforme et de Modernisation de l’Etat-civil (CIRMEC). Cette importante structure de formulation de politique, d’orientation stratégique et d’appui, ayant  en son sein plusieurs partenaires techniques et financiers, a été confirmé par Arrêté du Premier Ministre, Chef du Gouvernement en date du 11 Avril 2017 ;
  • L’élaboration et l’adoption du document de Stratégie Nationale de Réforme et de Modernisation de l’Etat-civil ;
  • L’expérimentation d’un projet pilote de mise en oeuvre de la Stratégie Nationale dans la Région Administrative de N’Zérékoré, couvrant les 66 communes urbaines et rurales de ladite région.
  • Dans le domaine des Réformes institutionnelles
  • L’élaboration d’une Lettre de mission des Administrateurs territoriaux en termes d’innovation, pour améliorer l’exercice de mise en œuvre de la gouvernance territoriale participative ;
  • La participation à l’élaboration d’une Charte de la déconcentration pour une mise en cohérence des 2D (Décentralisation/Déconcentration) ;
  • La révision des textes règlementaires, fondateurs de l’Administration Territoriale au niveau Sous-préfectoral, Préfectoral et Régional ;
  • L’élaboration et la vulgarisation du Code d’éthique et de Déontologie de la fonction d’autorité administrative territoriale ;
  • L’élaboration et la vulgarisation du Fascicule sur la Gestion administrative et judiciaire des manifestations, défilés, attroupements, réunions et cortèges ;
  • La réalisation d’une Etude sur le redécoupage de la capitale et sa périphérie et sur le statut particulier de la ville de Conakry, à travers une étude réalisée par le Programme d’Appui Sectoriel à la Décentralisation et à la Déconcentration(PASDD)sur financement de l’Union Européenne ;
  • La réalisation de l’Audit Institutionnel et Organisationnel du MATD;
  • L’expérimentation de l’approche 2D dans les secteurs de la santé et de l’éducation, dans la Préfecture de Kindia (élaboration et validation des plans locaux 2D dans lesdits secteurs) ;
  • La confection et la dotation de tenues de cérémonie et de travail pour les Administrateurs territoriaux (Gouverneurs, Préfets, Sous-préfets et Sous-préfets Adjoints). Ce qui est une première dans la Gouvernance territoriale, en termes de visibilité de l’image de marque de l’autorité de l’Etat ;
  • L’élaboration et la validation du Plan de Contingence (Plan de réponse aux catastrophes) ;
  • La création du Service National d’Appui à la Garde Communale ;
  • La dotation des Gouverneurs et Préfets en véhicules de service ;
  • La création de l’Agence Nationale de l’Assainissement et de la Salubrité Publique (ANASP) pour réguler le secteur de l’assainissement et améliorer le cadre de vie des villes de Guinée ;
  • L’identification d’un nouveau site à Baritodé dans la Préfecture de Coyah, pour la construction d’un Centre d’Enfouissement Technique (CET). Les études techniques de faisabilité, environnementales et sociales sont déjà réalisées. Il est a précisé que dorénavant, le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement  hérite de ses acquis obtenus dans le secteur névralgique de l’assainissement.
  • La production des Annuaires Statistiques des années 2011, 2016 et 2017disponibles dans les administrations déconcentrées et décentralisées ;
  • La création de modules de formation des Cadres, des Elus et des organisations de la Société Civile ;
  • La dotation des services centraux en moyens logistiques : véhicules, équipements informatiques et mobiliers de bureau tantôt par l’Etat, tantôt par les partenaires Techniques et financiers (Union Européennes, Unicef, GIZ) ;
  • La formulation et la mise en œuvre du Programme d’Appui Sectoriel à la Décentralisation et à la Déconcentration (PASDD), financé par l’Union Européenne, ayant permis la réalisation d’activités pertinentes d’amélioration de la gouvernance territoriale.
  1. Dans le domaine de la coopération transfrontalière
  • L’examen et la validation d’un avant-projet d’accord-cadre de coopération transfrontalière ;
  • La création et la mise en place de deux espaces de coopération transfrontalière avec la République sœur du Mali. A savoir : Siguiri-Kangaba et Mandiana-Yanfolila ;
  • La signature à Koulikoro, République du Mali,  par les collectivités locales frontalières des deux pays, de documents juridiques devant régir lesdits espaces de coopération transfrontalière ;
  • La tenue de plusieurs rencontres Ministérielles Guinéo-Maliennes, à Conakry et à Kankan, sur l’examen et le règlement des conflits transfrontaliers récurrents opposant les populations voisines des deux pays ;
  • Des rencontres ministérielles Guinéo-ivoiriennes à Abidjan en présence des deux Chefs d’Etat ;
  • La tenue des campagnes de sensibilisation conjointe des populations frontalières du Mali et de la Guinée à Kourémalé (Siguiri), Dialakoro, Kantédoubalandou (Mandiana) et à Gnaouléni (République du Mali) sur les enjeux sécuritaires et le développement des espaces frontaliers ;
  • La rencontre des Autorités Administratives frontalières de la Guinée et de la Côte d’Ivoire, tenue à Man en République de Côte d’Ivoire du 26 au 30 Août 2018 ;
  • La réalisation de plusieurs missions conjointes de matérialisation/démarcation des frontières avec la République du Mali.
  1. PERSPECTIVES

La vision à court et moyen termes pour une meilleure mise en cohérence des dévolutions du MATD, se résume par les actions ci-après envisagées :

  • La poursuite du dialogue politique inclusif inter-guinéen ;
  • La poursuite du renforcement des capacités des Administrateurs Territoriaux, en vue de leur professionnalisation pour faciliter le passage d’une administration de commandement à une véritable administration de développement au service des populations ;
  • L’appui à l’opérationnalisation de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC), à travers le Projet d’Appui à l’ANAFIC (PANAFIC), financé par l’AFD et le Projet d’Appui à l’amélioration de la Gouvernance  Locale (PAGL), financé par la Banque Mondiale ;
  • L’organisation d’ateliers régionaux et préfectoraux de vulgarisation et d’appropriation  de l’ANAFIC à l’intention des acteurs locaux ;
  • Le développement et l’implémentation des approches innovantes de participation et de contrôle citoyen de l’action publique (budgétisation et suivi-évaluation participatif) ;
  • Le renforcement des capacités opérationnelles des structures locales et techniques d’accompagnement des collectivités locales ;
  • La continuation de l’organisation des fêtes tournantes, fruit de l’initiative présidentielle. Celle de l’année 2019-2020 est prévue dans la Région Administrative de Kindia ;
  • Le renforcement du mécanisme de synergie d’action entre les départements sectoriels dont les compétences sont transférées aux communes ;
  • L’élaboration du manuel de procédure du Système National de suivi-évaluation ;
  • La poursuite de la production des Annuaires Statistiques ;
  • L’informatisation et la modernisation du Système d’archivage des données et documents du MATD ;
  • La mise en œuvre de six axes du Plan d’Action Budgétisé (PAB) d’un coût estimé à 25 millions USD prévus pour réaliser les composantes de la Stratégie Nationale de la Réforme et de Modernisation de l’Etat civil de 2018 à 2022;
  • L’harmonisation du Système de suivi-évaluation des différents Projets/Programmes relevant du département ;
  • La formation des nouveaux élus sur leurs rôles et responsabilités, le fonctionnement des collectivités locales et les composantes de la Gouvernance Locale ;
  • Le renforcement des capacités des élus sur le suivi de la mise en œuvre du PNDES, en lien avec les ODD(Objectifs de Développement Durable) et les compétences transférées aux collectivités ;
  • La vulgarisation du Code Révisé des Collectivités Locales et de la Lettre de Politique Nationale de Décentralisation et du Développement Local (LPN-DDL) ;
  • La finalisation de la mise en place et l’opérationnalisation des Conseils Préfectoraux de Développement (CPD) ;
  • L’appropriation des textes et instruments fondamentaux de la décentralisation et de la déconcentration par tous les acteurs majeurs impliqués dans le processus ;
  • L’Appui à l’opérationnalisation de la Fonction Publique Locale ;
  • L’élaboration d’une Cartographie des zones à risques ;
  • La mise en place d’un Système d’alerte précoce communautaire et d’un fonds de secours d’urgence en faveur des sinistrés ;
  • L’assainissement du fichier et d’un Annuaire fiable des Partis politiques légalement créés ;
  • L’amélioration de la performance du SERPROMA et des structures associatives, afin que celles-ci prennent la forme des organisations capables de jouer les rôles qui sont les leurs, pour relever les défis suivants :
  • L’élaboration et l’adoption de la politique nationale des ONG et du mouvement associatif, pour faciliter la promotion, l’encadrement et la coordination de leurs interventions ;
  • La préparation d’un nouveau projet de loi adaptée au contexte d’évolution actuelle des ONG et du mouvement associatif et l’élaboration des textes d’application subséquents ;
  • L’assainissement du Fichier des ONG et du Mouvement Associatif ;
  • Le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles du SERPROMA et des ONG.
  • La mise à l’échelle, progressivement, de l’expérience du projet pilote de la Stratégie Nationale de Réforme et de Modernisation de l’Etat civil.
  • L’engagement des procédures institutionnelles et règlementaires pour l’effectivité du deuxième échelon de la Décentralisation à savoir la régionalisation suivie de la mise en place des conseils régionaux et du Haut Conseil des Collectivités Locales.

CONCLUSION

La tenue des élections locales le 04 février 2018 et des Etats Généraux de la Décentralisation et du Développement Local, les 14 et 15 Février 2019, marquent des moments forts de notre politique de Décentralisation et de Déconcentration (2D).

Ces deux évènements lancent une nouvelle dynamique qui doit nous conduire à construire une véritable administration de développement, laquelle constitue une priorité pour contribuer à la consolidation d’un Etat de droit et de démocratie en Guinée. Cet enjeu est un gage de réussite d’un développement durable au niveau local, associant l’ensemble des acteurs de l’Administration Déconcentrée, Décentralisée, les Elus Locaux, la Société Civile et les populations bénéficiaires.

Dans l’atteinte de ces objectifs, le MATD a un rôle déterminant à jouer pour justifier sa réponse aux nombreux défis qui se dressent sur le chemin de la construction nationale. 

Parlant des acquis obtenus, ils ne sont nullement exhaustifs, loin s’en faut. Cependant, ils sont l’expression de certains résultats de la vision de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat le Professeur Alpha CONDE,  une vision qui a permis la création du FNDL et de l’Agence chargée de sa gestion, l’ANAFIC, qui deviennent désormais les principaux instruments de financement de la décentralisation et du développement local. Ces instruments sont en parfaite cohérence avec les objectifs du PNDES et en lien direct avec les ODD (Objectifs de Développement Durable).

Dans le cadre de la continuité du service public, le MATD s’engage à accompagner les collectivités locales dans la mise en œuvre de cette politique à la base.

Au terne de mon intervention, Excellence Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement, chers journalistes, je puis vous rassurer dès maintenant  de ma totale disponibilité ainsi que celle de tout le département, à  nous mettre à votre studieuse écoute pour recevoir vos questions, remarques et suggestions  et donner d’amples informations utiles et nécessaires à l’éclairage de l’opinion publique.

Je vous remercie de votre bien aimable attention.

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