Censure

‘‘Je suis ministre du commerce, je ne peux pas vous dire combien de variétés d’eau il y a sur le territoire national’’, déplore Big-up

Le ministre du Commerce, Boubacar Barry alias Big-up, était face à la presse ce vendredi. Tout au long de sa conférence de presse qui a durée 2 heures, le ministre a répondu a beaucoup de questions, notamment celles liées à la floraison de marques d’eau ensachée sur le marché.

‘‘Le contrôle de qualité a des défaillances, n’est pas aussi performant que cela. Je vous ai dit que nous avons différents problèmes. Qui sont d’abord des problèmes de ressources humaines ; deuxièmement les questions d’équipements et troisièmement, le non-respect de la réglementation en vigueur dans ce secteur. Aujourd’hui pour pouvoir normalement utiliser, ou exploiter un forage, il faudrait avoir les autorisations adéquates auprès des services spécialisés dans le domaine ; à savoir, la direction nationale de l’hydraulique (…). Mais cette disposition n’est pas respectée, le problème aussi, nous sommes victimes du non-respect des règles et lois que nous-mêmes nous acceptons d’édicter’’, a-t-il expliqué.

Avant de faire remarquer : ‘‘aujourd’hui tout le monde a des forages. Chacun fait ce qu’il veut ; même si la réglementation est là, personne ne la respecte. Je suis ministre du commerce, je ne peux pas vous dire combien de variétés d’eau il y a sur le territoire national. Ce qui est extrêmement grave. Pour les statistiques que je connais quand j’occupais les fonctions de ministre de l’industrie, dans la zone de Siguiri seulement, vous avez près 340 variétés d’eau. Sur Kankan 257, sur Conakry, je n’en sais absolument rien. On va mettre de l’ordre. J’ai dit que nous allons acquérir des équipements, avec les reformes que nous avons menées au niveau de l’office, l’ONCQ (office national de contrôle de qualité, ndlr) a pu sur fond propre, se procurer des équipements de dernière génération, pour pouvoir assurer le contrôle. Aujourd’hui nous avons une exigence vis-à-vis pratiquement de toutes les entités qui traitent de cette question, pour avoir des accords de partenariat avec l’ONCQ afin de pouvoir assurer le contrôle.’’

Enfin, ‘‘il faut bien qu’on s’assure que les produits que nous mettons sur le marché répondent aux normes, ceux qui ne répondent pas aux normes soient complètement bannis du marché. Le ministère a mis en place et a commencé à éditer un document, un journal interne qu’on appelle le bref ; des campagnes spécifiques vont être initiées pour le contrôle de qualité et nous allons faire des publications officielles et au journal de la république et aux journaux spécifiques que nous avons créés, et aux journaux privés que vous représentez, pour dire aux populations quels sont les produits qu’il faut consommer et quels sont les produits qu’ils ne faut pas consommer. Si tel eau X ne répond pas aux normes, la population sera informée que ce produit ne répond pas aux normes et qu’ils ne doivent pas la consommer. Et comme je l’ai dit, la loi alimentaire est en cours d’élaboration pour pouvoir fixer également les sanctions pécuniaires qu’il faudra mettre en évidence par rapport aux infractions qui sont commises. Aujourd’hui, il y a un vide. Même si vous prenez quelqu’un qui est dans la fraude, vous n’avez aucun moyen légal et juridique pour le sanctionner. Il faut que chacun assume ses responsabilités. Le contrôle de qualité est un problème entier. Moi en tant que ministre du commerce, je suis interpelé tous les jours par son excellence monsieur le président de la République ; parce qu’il en fait une préoccupation majeure. Donc c’est une question de conscience d’abord personnelle, de conscience collective, pour savoir quel est le rôle que nous voulons et la position que nous voulons pour nous-mêmes et pour notre pays à l’échelle du contient. Donc le défis, il n’est pas que pour le gouvernement, il est pour tout le monde’’.

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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